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La société Emploitic, leader du recrutement en Algérie, et la Chambre
algérienne de commerce et de l'industrie (CACI) ont dévoilé jeudi les résultats
de leur étude sur les «Perspectives de recrutement en Algérie en 2021», basée
sur une enquête «menée auprès de 700 entreprises algériennes dans différents
secteurs d'activité». L'étude consacre un volet «rétrospective de l'année
2020», une année marquée par la crise du Covid-19 dont les effets se font
encore sentir. «Le manque de visibilité et l'impossibilité de se projeter ont
marqué l'année écoulée et marqueront certainement encore une partie de l'année
en cours», indique l'étude. Sur les 700 entreprises interrogées, «64% ont
déclaré que leurs recrutements ont été impactés par la crise du Covid-19 en
2020». Cet impact se décline en trois attitudes des entreprises. Selon l'étude,
les recrutements ont été «décalés» pour 26% des entreprises, «gelés» pour 24%
d'entre-elles, et «annulés» pour 14% des entités les plus touchées par la crise
sanitaire. «Le secteur des services a été le plus touché par la crise avec 74%
des entreprises sondées exerçant dans ce secteur qui ont annulé, gelé ou ont
décalé leurs recrutements. S'en suit celui des BTP avec 70% et celui de
l'industrie avec 52%», précise le document. Quant aux secteurs du «commerce et
de la distribution» et de «l'informatique», ils ont «maintenu leurs
recrutements, respectivement à 39% et 33%».
Premier semestre 2021 : «garder ses effectifs» L'étude est consacrée, dans son second volet, aux «perspectives de recrutement au 1er semestre 2021». Ces perspectives sont déclinées par secteur d'activité, par type et par taille d'entreprise. Ainsi, selon le document, pour 47% des entreprises interrogées, la priorité est de «garder leurs effectifs», contre «38% des entreprises sondées» qui «s'étant le mieux adaptées à la crise» prévoient d'accroître leurs effectifs, alors que «15% d'entre elles» prévoient de «restreindre leurs équipes». Selon l'étude, «si la plupart des secteurs se disent grandement impactés par la crise, trois secteurs d'activité se distinguent par leur volonté de croissance». Ainsi, «45% des entreprises dans le secteur de l'industrie sont en faveur d'une croissance de leurs effectifs, suivies par celles du secteur de la distribution avec 40% de prévisions de recrutement, et celles des services avec 32% qui comptent également recruter». Par taille, les entreprises qui «envisagent une croissance de leurs effectifs» sont à 31% des TPE, 42% des PME et 39% des grandes entreprises, affirme le document, qui précise que «certaines compagnies interrogées, bien plus impactées par la crise sanitaire, prévoient, au contraire, de réduire leurs effectifs». «Manque de compétences» Selon l'étude, le «commercial-vente» arrive en tête des «métiers qui seront les plus prisés en 2021, suivi de près par les métiers de l'industrie». Parmi les «plus impactées par la crise Covid-19», ces deux secteurs «comptent rattraper l'écart engendré en mettant les ressources nécessaires au recrutement afin de remonter la pente». Le document évoque aussi un autre aspect lié aux problématiques de recrutement en Algérie. Il s'agit des «difficultés» en matière de «recrutement et d'employabilité» qui reviendraient, selon les conclusions de l'étude, «au manque des compétences souhaitées par les entreprises et à l'inadéquation entre la formation et les profils recherchés». Intervenant à ce sujet, la directrice générale de la CACI, Mme Ouahiba Behloul, a mis l'accent sur la nécessité de rapprocher le monde de l'entreprise de celui de l'université. Selon elle, «les centres de formation s'avèrent être l'une des pistes privilégiées pour booster l'employabilité et accélérer le recrutement», plaidant pour des «formations spécialisées à l'université» pour répondre aux «besoins du marché du travail». A propos des suites de cette études, le directeur général d'Emploitic, Louai Djaffer, a affirmé qu'elle sera «éditée sous forme de bulletin», avec une «actualisation périodique» et «touchera dès sa prochaine édition, consacrée au 2e semestre de 2021, un échantillon plus large d'entreprises et d'acteurs économiques». La prochaine édition intégrera également les différents types d'emploi sur le marché algérien. |
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