Difficile en cette période de la crise sanitaire du
coronavirus (Covid-19) d'envisager des vacances à l'étranger. Heureusement,
notre Sud est riche en belles balades et randonnées pour découvrir des paysages
exceptionnels et changer les idées. L'association des randonneurs des amis des
forêts de Tlemcen (RAFT) a effectué du 31 janvier au 05 février une excursion
touristique à Djanet. Le rêve tant espéré de cette association des randonneurs
de Tlemcen s'est enfin réalisé, raconte le Dr Cherbal
Sid-Ahmed, président de RAFT. «Nous sommes arrivés par avion, le 31 janvier à
13h 20, à l'aéroport Tiska de Djanet. Et très vite, l'aventure a commencé pour
nous en compagnie d'un guide touareg et de son équipe. Ce circuit inédit
combine des trajets en 4x4 et des randonnées pédestres à travers les merveilles
de la Tadrart et du Tassili N'Ajjer, qui offrent des
îlots rocheux sous forme de canyons, d'arches et de châteaux de grès en dunes
immenses et exceptionnelles». Les hôtes ont passé leur première nuit dans un
premier bivouac à Tinaressou. « Les nuits sont à la
belle étoile. La journée dans ces endroits encore préservés et secrets est un
vrai régal au parfum du thé dont seuls les Touaregs ont le secret, l'art et la
manière de le préparer sous un ciel dégagé. A 9h30, nous avons quitté les lieux
de Tinaressou en direction de Tadrart
via Tin Alkoum. Nous avons l'impression de naviguer
sur un océan de dunes époustouflant jusqu'au bout de notre horizon ! Tantôt un
paysage d'erg composé d'un champ de dunes de sable de différentes couleurs et
tantôt c'est un paysage de reg où le désert gréseux composé de pierres noires
et de cailloux à perte vue est taillé par les vents du Sahara. Vers 12h 30,
nous avons marqué un arrêt à Oued Injer pour visiter
une grotte que l'érosion, la sécheresse et les vents ont façonnée de manière
singulière », précise M. Cherbal.
Et d'ajouter : « Notre premier émerveillement a eu
lieu à Tissetka devant les petites et grandes
gravures rupestres d'éléphants et de girafes. Nous avons ensuite poursuivi notre
circuit vers Inkli le long d'une route totalement
rocailleuse, où des peintures rupestres magnifiques sont dissimulées sous une
grande roche à couper le souffle, accueillent les visiteurs curieux sur la
façon des chefs-d'œuvre réalisés à l'époque ancienne. Le deuxième bivouac fut
installé à Moul N'aga. Dès le réveil matinal vers 7h
30 et le petit-déjeuner, nous nous sommes rendus à la gigantesque cathédrale de
Tamezguidat, puis à Wanzaouet,
pour admirer les gravures rupestres d'Intihak, avant
de marquer une halte devant une merveilleuse arche de pierres au bord de la
route. A Bouhadiane où nous avons déjeuné, nous avons
contemplé les merveilleuses peintures rupestres de ce lieu magique. Du haut de
Tin Merzouga, une dune monumentale de Tadrart rouge située dans le Tassili n'Ajjer invite le
visiteur à la grimper jusqu'au coucher du soleil. Notre troisième bivouac au
pied de Tin Merzouga nous a permis de découvrir de
nouvelles peintures rupestres retraçant un cheval, vache, girafe, taureau et un
chasseur sur le site Esserk, puis Tifelghagh
et Tissetka. Le quatrième bivouac à WenAhhar a débuté à 9h 30 par un retour vers Djanet ville
en passant par Oued Tinichekwa où une impressionnante
colline de pierres gravées par nos ancêtres, il y a des milliers d'années, se
dresse à portée de main devant le visiteur. C'est un vrai musée à ciel ouvert
dressé au bord de la route » ! Le cinquième et dernier bivouac a été une grande
surprise pour ces randonneurs où une réception a été organisée en leur honneur
à Tisress. « Cette soirée a été animée par le groupe
musical local Toulout. Nous avons dégusté un méchoui
succulent sous des étoiles brillantes du ciel, avant de clôturer notre agréable
séjour par une visite d'adieu à la grande gravure rupestre appelée la vache qui
pleure. Vraiment, cette aventure a été pour les membres de RAFT, MM. Tebbal Aderrahim, Dib Lamia, Khiter Sihem et Sedjelmaci Sidi Mohamed ainsi que pour nos familles un
séjour inoubliable et riche en découvertes géologique, végétale et ethnologique
et aussi une immersion sur les traces rouges surprenantes de Tadrart, qui restera gravé dans notre mémoire », conclut Dr
Cherbal Sid-Ahmed.