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L'occupation illégale de la
voie publique est devenue un phénomène des plus anodins à Aïn
El Turck. Les opérations de contrôle des services
concernés menées périodiquement par les services techniques de la commune et la
police n'arrivent désormais plus à dissuader les contrevenants qui ne reculent
désormais devant rien pour s'accaparer les trottoirs et la chaussée. Certains
propriétaires de magasins ayant pignon sur rue au centre-ville et dans les
grandes artères commerciales poussent la provocation en installant des blocs de
béton et parfois de grandes pierres sur la chaussée pour empêcher les automobilistes
de stationner. De nombreux commerçants squattent les trottoirs et la chaussée
des grandes artères de la ville pour les transformer en présentoirs de leurs
marchandises, pénalisant ainsi les piétons et les automobilistes.
Dans ces grandes artères commerçantes, les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons qui circulent sur la chaussée, s'exposant ainsi aux accidents de la circulation. Ne se contentant pas d'occuper les trottoirs, certains commerçants s'accaparent même la chaussée interdisant ainsi le stationnement des véhicules. Dès les premières heures de la matinée, ils dressent toutes sortes d'objets en forme de barricades pour empêcher les automobilistes de stationner. Des pierres, des cagettes, des blocs de béton ou des pieux en acier? sont installés sur la partie de la chaussée longeant le trottoir. Le plus révoltant est que cette pratique, qui concernait dans un passé récent le centre-ville et quelques artères commerciales, semble faire tache d'huile à travers le territoire de la ville. Le squat de la chaussée concerne désormais les quartiers périphériques et l'ensemble des localités côtières de St Rock à St Germain. Des particuliers dressent également des barricades devant leurs habitations interdisant tout stationnement de véhicules. Ces squatters estiment que la chaussée qui longe leurs habitations est un prolongement de leurs propriétés privées et de ce fait, certains osent même agresser les automobilistes qui veulent stationner devant leurs maisons. Des prises de bec éclatent régulièrement entre un automobiliste et un squatter pour le droit de stationnement sur la voie publique. Ces excès prennent de l'ampleur et privent les citoyens de leur droit à l'utilisation d'un espace qui leur est réservé par la loi. En attendant que la chaussée recouvre sa vocation, squatters et automobilistes continuent de se disputer les trottoirs et la chaussée. A ce titre, l'opération de lutte contre le squat des espaces lancée par les services de la commune de Aïn El Turck a permis aux services de la commune de dresser 21 mises en demeure à des commerçants squattant une bonne partie de l'espace public à douar Naqousse, a-t-on appris auprès de l'APC de Aïn El Turck. Il s'agit de revendeurs de matériaux de construction, de mécaniciens, de revendeurs d'électroménager, des vulcanisateurs, des drogueries, etc. Nos sources indiquent que cette opération est la deuxième du genre après celle de l'année écoulée qui avait permis de dresser 11 mises en demeure à des commerçants contrevenants. Une grande partie des commerces verbalisés se trouve au niveau du site dit «Chteibo », une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir communément appelé douar Naquousse dans la commune d'Aïn El Turck. Sur cet axe menant vers la route de la corniche supérieure, une bonne partie de l'espace public est squattée des deux côtés de la voie, notamment par des mécaniciens, des menuisiers et aussi par des revendeurs ambulants de fruits et légumes qui ont installé des baraques de fortune ou qui revendent leurs marchandises dans des camionnettes aménagées. |
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