Prévue pour aujourd'hui et
demain, la grève nationale annoncée par le Syndicat national des superviseurs
et adjoints de l'éducation (SNSAE) a été annulée, indique un communiqué de ce
syndicat.
Exprimant sa « surprise »
de voir la grève du 28 février, suivie d'une journée de protestation le
lendemain, déclarée « illégale » par la justice, saisie par le ministère de
l'Education nationale, le syndicat reconnaît la décision de la justice « quelle
que soit sa nature et donne la liberté au bureau national de statuer sur les
suites à donner », selon le communiqué du SNSAE. Ainsi, « la grève nationale,
suivie d'une journée de protestation le 1er mars prévue devant l'annexe du
ministère de l'Education nationale, est déclarée gelée », annonce le Syndicat
national des superviseurs et adjoints de l'éducation dans son communiqué. Se
disant « respectueux des lois de la République », le syndicat souligne dans son
communiqué qu'il reste « mobilisé pour la défense des droits de ses adhérents
en vertu des lois relatives à l'exercice du droit syndical et la protection des
intérêts des travailleurs». Dans une plate-forme de revendications arrêtées
lors des réunions du 5 mars et du 2 novembre 2020, le SNSAE réclame
l'application du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, fixant la
grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération applicable aux
personnels spécifiques de l'éducation nationale, et la promulgation du statut
particulier pour les adjoints d'éducation, superviseurs et superviseurs principaux.
La reclassification des adjoints d'éducation, pour passer de l'échelon 7 et 8 à
l'échelon 10, le droit à la promotion et une meilleure considération de cette
catégorie des personnels du secteur de l'éducation nationale, sont les deux
autres revendications du syndicat. « Au vu de la lourdeur des tâches qui leur
sont confiées », le SNSAE réclame également «l'intégration et la
reclassification des superviseurs de l'éducation à la catégorie 11, ainsi que
la revalorisation des diplômes des conseillers de l'éducation ». Pour rappel,
le Syndicat national des superviseurs et adjoints de l'éducation avait boycotté
la rentrée scolaire en novembre dernier pour contester la non-satisfaction de
ses revendications socioprofessionnelles.