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Une équipe du bureau du Syndicat
national des pharmaciens d'officine a été reçue lundi dernier par le ministre
des Finances Aymane Benabderrahmane,
a-t-on appris hier auprès du président du SNAPO, Messaoud Belambri
et ce, suite au mouvement de grève déclenché tous les dimanches par les
officines pharmaceutiques afin d'alerter les pouvoirs publics sur la rupture du
médicament qui sévit depuis plusieurs mois. Le SNAPO a présenté au ministre,
lors de cette rencontre, un état des lieux détaillé sur la situation des
officines pharmaceutiques et rappelé également le rôle prépondérant des
pharmaciens dans le système de santé algérien pour la prise en charge des
assurés et leurs ayants droit et des malades, ainsi que leur engagement au
service de la sécurité sociale et ce, à travers les conventions du tiers payant
qui les lient aux différents organismes de la sécurité sociale. Le ministre des
Finances a réitéré aux membres du SNAPO (Messaoud Belambri,
Zefizef Abdelhak, Rahem Chafik et Berrahma Mourad)
la volonté du gouvernement de travailler dans un cadre de concertation avec les
organisations professionnelles représentatives qui constituent une force de
propositions et un instrument déterminant dans la pérennité du système algérien
de protection sociale. En marge de cette rencontre, les membres du bureau du
SNAPO ont rencontré la directrice générale des impôts Mme Amel Abdellatif et
son staff en vue de s'entretenir sur tous les aspects économiques et fiscaux de
l'officine ainsi que sur les problèmes spécifiques rencontrés par les
pharmaciens dans leur profession libérale. Selon M. Zefizef
Abdelhak (membre du bureau national), le SNAPO a
présenté à la directrice générale des impôts un certain nombre de
préoccupations et de propositions dans le but d'aider les pharmaciens à exercer
véritablement et convenablement leur métier et leur activité de santé publique.
Le SNAPO est monté récemment au créneau pour dénoncer les ruptures répétitives du médicament. « Ce problème de santé publique a pris ces derniers mois une ampleur et une gravité jamais atteintes. Les pratiques sévissant au sein du secteur de la distribution ont été dénoncées sans faire porter le chapeau à tous les distributeurs. Il est vrai que le problème des ruptures n'est pas nouveau, mais le phénomène a pris ces derniers temps de telles proportions que les pharmaciens risquent de se retrouver dans peu de temps incapables d'exercer. La plupart de nos concitoyens risquent d'être privés de leur médicament. Le SNAPO, seul syndicat légal représentatif des pharmaciens d'officine, est parfaitement dans son rôle de veille sanitaire en alertant les pouvoirs publics sur la nécessité d'accessibilité de tout citoyen algérien au médicament », indiquait récemment le syndicat des pharmaciens dans un communiqué. Le SNAPO dénonce également « les monopoles et les exclusivités effectifs et attestés par des rapports officiels et publics, établis par des institutions de l'Etat. Nos adhérents nous transmettent quotidiennement des listes des grossistes peu scrupuleux qui s'adonnent aux pratiques commerciales interdites et anti-déontologiques. Se basant sur ces signalements avérés, le SNAPO est en train d'élaborer une liste noire nationale des distributeurs ». Le SNAPO a lancé un appel aux plus hautes instances du pays pour que des solutions pérennes soient adoptées contre l'anarchie qui règne sur le marché du médicament. « Le contexte social, politique et sanitaire, justement tant de fois rappelé par nos détracteurs, devrait plutôt pousser à dévoiler tous ceux qui sont derrière ces problèmes déstabilisant le marché du médicament, ainsi que tous ceux qui prennent les pharmaciens en otage et compromettent l'accessibilité du citoyen au médicament. Ces gens doivent cesser leurs pratiques et faire preuve de professionnalisme et d'humanité envers leurs concitoyens », affirme le SNAPO. |
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