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La quasi-totalité des marques de produits
tabagiques ont connu hier des augmentations de prix dans le marché du gros
variant entre 100 et 200 dinars par cartouche de cigarettes. Des prix revus à
la hausse qui ont été, instantanément répercutés par les commerces de détail où
le paquet de cigarettes est désormais cédé au consommateur final avec des
majorations de 10 à 20 dinars, selon la marque du produit.
Il s'agit de la deuxième augmentation qui touche les produits tabagiques en moins d'une année. La première étant intervenue, au mois d'avril 2020, coïncidant avec les premières mesures de confinement partiels imposées par la pandémie du Coronavirus. Une augmentation expliquée à l'époque par des « pratiques spéculatives » ayant touché le réseau de distribution de la Société des tabacs algéro-émiratie (STAEM), qui commercialise des marques de renom, notamment, Marlboro, LM, Gauloises? Pour cette fois-ci, et même si aucune explication officielle n'a été donnée aux buralistes et autres grossistes pour justifier cette hausse des prix, l'augmentation pourrait, néanmoins, s'expliquer par l'entrée en vigueur de la majoration de la Taxe Intérieur de Consommation imposée aux produits tabagiques, et ce, conformément aux nouvelles dispositions adoptées par la loi de fiance 2021. Cette dernière, stipule, en effet, dans son article 41, que « les dispositions de l'article 25 du code des taxes sur le chiffre d'affaires sont modifiées, complétées (?) ». L'article 25 du code des taxes sur le chiffre d'affaires institue, rappelle-t-on, une taxe intérieure de consommation composée d'une part fixe et d'un taux proportionnel applicable aux produits tabagiques, entre autres. Si la part fixe de cette taxe est restée inchangée, soit de l'ordre de 1240 DA/Kg pour les tabacs bruns et 1760 DA/Kg pour les tabacs blonds, le taux proportionnel est, quant à lui, passé de 10 à 15 % pour les deux types de tabac précités, selon la nouvelle loi de finances. Cette majoration de la Taxe Intérieur de Consommation (TIC) imposée aux produits tabagiques pourrait donc signifier que l'augmentation en cours devrait toucher l'ensemble des marques de cigarette, y compris, les marques locales fabriquées par la Société Nationale des tabacs et allumettes (SNTA). Cette dernière qui procède habituellement à la distribution de ses produits chaque lundi, ne l'a pas fait hier, affirment des buralistes de la place d'Oran. Il était donc impossible de vérifier hier si la nouvelle majoration de la TIC avait été répercutée ou pas. Le marché du tabacs est note-t-on partagé entre trois grande sociétés en Algérie, dont la société publique, SNTA, pour les marques locales et deux géants, la Société algéro-émiratie de fabrication de tabac (STAEM) et Britsh American Tobacco Algérie (BAT). Cette dernière qui est un des plus importants producteurs de tabac et de cigarettes au monde, commercialise notamment en Algérie les marques telles que Lucky Strike et Rothmans. Mais la plus grande part de marché revient indubitablement à la Société algéro-émiratie de fabrication de tabac (STAEM) grâce à ses marques de renom comme les Marlboro, LM et Gauloises. STAEM est, note-t-on, une joint-venture créée en 2002 entre la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), d'une part, et un consortium émirati d'investisseurs arabes, d'autre part. Cette société, dont le capital est détenu majoritairement par les investisseurs arabes, est officiellement « autorisée à importer et à distribuer, durant une phase intermédiaire, des cigarettes de marques destinées à être fabriquées localement. Suite à un contrat conclu avec la filiale du groupe Philip Morris International, la STAEM a été, dès 2005, l'importateur et le distributeur exclusifs des marques Marlboro et L&M sur le marché algérien. Ces deux marques de cigarettes sont fabriquées et importées directement de la Suisse. |
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