Après
les changements à la pelle au niveau de l'encadrement technique et de
l'effectif ainsi que dans les structures du club, on se demande où est passée
la stabilité à tous les niveaux. Là, la responsabilité de la direction est
totalement engagée, car le football est une affaire de gestion et de projet
sportif. Le recrutement n'a été ni étudié ni cordonné pour créer cette
indispensable complémentarité. Sinon, comment expliquer l'insuffisance
technique de certains joueurs ? Quel est le plus ramené par les recrues du CSC
? A-t-on réellement déterminé les critères pour effectuer un tel remaniement
dans le groupe ? Les joueurs partants, plus d'une dizaine, ont-ils été
remplacés qualitativement ? Aussi, que signifie la fin de collaboration de
l'entraîneur adjoint Mohamed Boutadjine, qui a été
remplacé par Ahmed Benkablia sur recommandation du
nouveau coach Miloud Hamdi. Autant de questions qui
mériteraient des réponses. Car, il est inimaginable qu'une équipe de la trempe
du Chabab soit humiliée de cette manière pour
concéder la bagatelle de 13 points et inscrire cinq buts seulement en sept
matches joués à domicile. Face au MCO, le CSC est tout simplement passé à côté
de son sujet, en réalisant une prestation catastrophique sur le plan d'un jeu
décevant, choquant les milliers de Sanafirs qui ne
savent pas aujourd'hui à quel saint se vouer. Erreurs défensives, incapacité de
faire sortir le ballon, difficultés dans la conservation de la balle,
organisation tactique défaillante, c'est ce qui explique le cuisant revers
essuyé par les «Vert et Noir», totalement dépassés dans tous les domaines.
Aujourd'hui, on peut dire, sans risque de nous tromper, que le CSC est en train
de payer cash sa politique de gestion durant l'intersaison. Aussi, le choix de
certains joueurs dans certains postes a soulevé moult interrogations comme le
placement de Lamri au poste d'arrière gauche, ce qui
a privé le CSC de son influence dans l'entrejeu de son équipe. L'axe central a
été trop lent, le milieu de terrain a manqué de créativité pour trouver des
solutions et des attaquants statiques. En somme, le match face au MCO
constituait une belle aubaine pour le CSC pour prouver son renouveau, mais en
vain. Cette défaite a soulevé un vent de colère chez les Sanafirs
car, au-delà du résultat, c'est surtout la manière qui est inquiétante pour la
suite du championnat. Avec deux matches en retard chez la JSK et le CRB, le CSC
se trouve à deux points seulement du quatrième relégable, l'USMBA.
C'est
dire que la situation commence par se compliquer, mais «pourrait s'améliorer»,
selon Yacine Bezzaz, le nouveau directeur sportif qui
s'est dit «confiant» quant aux capacités des joueurs. La question est de savoir
si le CSC a les moyens sur le terrain pour s'en sortir ? Hamdi
Miloud, en tant que responsable technique, est dans l'obligation de tirer les
enseignements et de trouver des solutions. Une prise de conscience des
responsables du conseil d'administration et toutes les parties relevant de la
SSPA et du club, ainsi que les autorités locales, est plus que nécessaire pour
redresser la situation, car le CSC est un symbole et une histoire. Il est très
regrettable qu'un club de l'envergure du CSC ne possède pas un terrain pour
accueillir ses hôtes.