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Le Conseil national de la
Coordination nationale des fonctionnaires de la santé vient d'annoncer dans un
préavis de grève adressé au ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière qu'un arrêt de travail sera observé pour les demi-journées
des 10 et 11 février en cours, de 08h à 12h.
Selon le communiqué de la Coordination nationale des fonctionnaires de la santé, affiliée au Syndicat autonome des fonctionnaires de la santé publique (Safap), l'arrêt de travail ne touchera pas les services des urgences et les services de dialyse. « Après près d'une année de lutte sans répit contre le Covid-19 et le fort tribut payé par la corporation dans tous ses corps (personnel médical, paramédical, personnel administratif et ouvriers professionnels) à cette pandémie, et après plusieurs correspondances adressées au ministère de tutelle, restées sans suite à ce jour, et les actions de protestation qui s'en sont suivies comme rapporté par de nombreux médias nationaux, la Coordination nationale des fonctionnaires de la santé et après réunion de son Conseil national a décidé d'une série de mesures », selon le communiqué de ce syndicat. Outre les deux demi-journées d'arrêt de travail prévues les 10 et 11 février avec respect du service minimum, la coordination menace de radicaliser son action de protestation dans la semaine qui suit, « si aucune solution rapide n'est trouvée à nos doléances », avertit le syndicat. Le coordinateur national du syndicat, Badreddine Koulaïbi, avait déjà dénoncé le « silence » du ministère de tutelle au sujet des revendications du syndicat, l'accusant de « s'occuper uniquement du suivi de l'évolution de la situation épidémique ». Menaçant d'une grève, plusieurs fois reportée, pour « ne pas pénaliser les malades dans un contexte sanitaire des plus difficile », la Coordination nationale des fonctionnaires de la santé a décidé de mettre sa menace à exécution pour appuyer sa plate-forme de revendications socioprofessionnelles. Parmi les doléances du syndicat, figurent en bonne place la sortie du corps de la Fonction publique, la promotion des aides-soignants, révision du statut particulier des corps communs, la révision de la grille des salaires et du régime indemnitaire, ou encore le droit au départ à la retraite anticipée. Le syndicat menace également d'en référer au président de la République pour appuyer la satisfaction de sa plateforme de revendications et conjurer, ainsi, une éventuelle paralysie des structures de santé dans ce contexte particulièrement difficile que traverse le pays. |
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