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« L'oued Mina est pour Tiaret et sa région ce qu'est
la Seine pour Paris», a plaidé samedi le Dr Belarbi
Abdelkader, lors d'une intervention d'une grande pertinence sur les risques
d'assèchement de cette rivière qui n'est plus qu'un mince filet d'eau.
En effet, lors d'un café-débat, organisé à l'initiative du Dr Benahmed Bahri du conseil scientifique de l'Association de défense et de protection de l'environnement « Essalam El Akhdar », un café-débat s'est intéressé à la problématique de l'oued Mina, dans sa dimension environnementale, mais aussi économique et sociale. Ainsi, l'on saura, à travers un exposé présenté par un ingénieur hydraulicien, M. Ould Hamadouche Makhlouf, ancien cadre du secteur des Ressources en eau, sur le réseau hydrographique de la wilaya de Tiaret, située entre deux bassins versants, celui du Chelif Zahrez et Chott Chergui, sur une superficie de plus de 20.000 km². Le docteur Belarbi Aek, lui-même riverain de père en fils de l'oued Mina, qui descend du massif de l'Ouarsenis dans la région de Tiaret pour se jeter dans la vallée de l'oued Chelif, a poussé un véritable «coup de gueule» pour dénoncer l'agression multiforme dont est victime cette rivière. Appuyé par Asnoune Slimane, un ingénieur hydraulicien, le Dr Belarbi a surtout dénoncé les pompages illicites par les cultivateurs de vastes étendues de pomme de terre sur les berges de la rivière, causant des dégâts irréparables à l'écosystème fauni-floristique, les poissons surtout, en voie d'extinction. Le fonçage de puits sauvages et la pollution sont deux autres facteurs aggravants, «faisant peser un risque avéré d'un assèchement pur et simple de l'oued Mina, qui n'est plus qu'un mince filet d'eau», a dénoncé le Dr Belarbi. Les différents intervenants lors du café-débat ont tous insisté sur la nécessité impérieuse de mettre en place rapidement une police des eaux, pour lutter contre le pompage sauvage des eaux de l'oued Mina, et la sauver d'une disparition annoncée. L'association «Essalam el Akhdar» alerte et dénonce depuis longtemps la situation catastrophique dans laquelle se trouve l'oued Mina, connu localement pour sa célèbre cascade de Sidi Ouaddah, un paradis sur terre délaissé. «L'objectif recherché à travers le café-débat est de réunir tous les acteurs, du paysan au policier des eaux, de l'investisseur privé au décideur politique, afin de se mettre ensemble pour réfléchir à l'avenir de cette rivière menacée», a estimé, de son côté, le Dr Benahmed Bahri, ajoutant que l'association écologiste «Essalam el Akhdar» «s'inquiète depuis longtemps de l'état de ce patrimoine, et réfléchit, élabore et soutient les initiatives qui visent à le rendre mieux surveillé et plus vivant», a-t-il plaidé. |
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