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Le CRB a raté une belle opportunité
de réduire l'écart par rapport à son rival l'ESS et de faire une évaluation
optimiste pour les prochaines journées. En effet, c'est en première mi-temps
que les Belouizdadis ont gâché leurs chances de
remporter la victoire qu'ils désiraient de toutes leurs forces.
Etant conscients de la solidité de la défense de l'Entente, les coéquipiers de Nessakh, avec un milieu habile et travailleur composé par Tariket, Sayoud et Selmi, ont monopolisé le ballon. A cette donnée fondamentale, il faut considérer que leur engagement a perturbé les Sétifiens, peu habitués à subir un tel impact physique. Aussi, il y a eu une flopée d'occasions et de corners pour les locaux, qui ont sans doute appliqué à la lettre les consignes de leur entraîneur Frank Dumas. Tout le monde connait l'importance qu'accorde cet entraîneur à la concentration, une des sources des victoires de son équipe. Or, c'est dans ce volet que ses poulains ont failli durant ce match, et plus particulièrement en première période. D'ailleurs, c'est à cause de ce défaut qu'ils ont encaissé le but de la part de Debbari. Ouvrons une parenthèse sur la rotation des gardiens Moussaoui et Gaya imposée par Frank Dumas. A notre avis, et beaucoup d'observateurs le confirmeront, Gaya est plus rassurant que son coéquipier mais néanmoins concurrent, car il possède une meilleure lecture du jeu, primordiale à ce poste spécifique, à l'image du sétifien Khedaïria. Dans toutes les équipes du monde, il y a un numéro 1, son ou ses remplaçants. Ça donne de l'assurance au titulaire qui est tenu de justifier ce statut. Ce n'est pas le cas au CRB, et cette façon de faire ne sert pas les deux gardiens, en proie forcément au doute, surtout lorsque le staff de l'équipe nationale se trouve dans les tribunes. En l'occurrence, Moussaoui nous a paru fautif sur le coup franc inscrit par Debbari, ceci dit sans vouloir minimiser le mérite de ce dernier. Une autre donnée pourrait expliquer la fébrilité des Belouizdadis. C'est la première fois cette saison qu'ils étaient menés au score sur leur stade fétiche. Et cette situation inhabituelle les a sans doute perturbés et même rendus nerveux, comme en témoignent les protestations auprès de l'arbitre. Enfin, en l'absence du buteur Bellahouel, personne n'était en mesure de franchir le « mur » dressé par les Sétifiens. Il faut savoir que l'actif des buts inscrits est partagé par neuf joueurs. Il a fallu un penalty pour que le CRB égalise. Le Chabab est une équipe équilibrée et la solidarité entre les joueurs constitue sa principale force avec sa solide défense. Il n'est pas étonnant que le CRB perd une partie de ses moyens face à des adversaires qui savent tenir le ballon, à l'image des Sétifiens en seconde mi-temps et, auparavant, le MCO, le PAC et l'ASAM. Avec quatre rencontres à domicile et autant à l'extérieur, les coéquipiers de Sayoud seront à l'épreuve, et notamment face à l'O. Médéa mercredi en match retard, ensuite contre l'ASO, la JSS et les deux derbies contre le MCA et l'USMA, avant la phase retour qui s'annonce difficile, car les embûches ne manqueront pas. |
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