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C'est finalement, hier
samedi, que les autorités sanitaires ont lancé la campagne de vaccination
contre la Covid-19, tel qu'ordonné par le président de la République.
Symbolique a été cette décision de débuter la campagne à Blida puisque c'est dans cette wilaya que les premiers cas de Covid-19 ont été enregistrés en février 2020. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, celui de l'Industrie pharmaceutique et le ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière étaient présents en compagnie du wali et des autorités locales lors de la première vaccination qui a été administrée au DSP de Blida, puis à des membres du personnel de santé et à d'autres citoyens. Une trentaine de personnes ont été vaccinées contre la Covid-19 à la clinique de la cité Les Bananiers au premier jour du lancement de la campagne de vaccination à l'échelle nationale. Le ministre de la santé, le Pr Benbouzid, a affirmé que c'est un premier lot qui a été réceptionné et qu'il sera suivi par d'autres dans les jours qui viennent. Toutes les dispositions ont été prises pour mener à bien la campagne selon les orientations du Président et les recommandations du Comité de suivi de la pandémie. Les personnels chargés de la vaccination ont reçu des formations complémentaires et tout le matériel nécessaire est en place pour la poursuite de l'opération qui touchera l'ensemble du territoire national, y compris les zones les plus reculées. Sur place, les gens commençaient à venir s'enquérir de la situation et chacun essayait de savoir si le vaccin était efficace, s'il y en avait pour tout le monde et comment faire pour en bénéficier. Le ministre de la Santé a affirmé que la vaccination contre le nouveau coronavirus se fera de manière «progressive» et concernera toutes les wilayas «sans exclusive». Dans une déclaration lors du coup d'envoi de la campagne de vaccination, M. Benbouzid a assuré que l'opération «se fera de manière progressive et concernera toutes les wilayas sans exclusive», appelant les citoyens à adhérer à cette campagne «importante». Le ministre a souligné que les hautes autorités du pays s'attèlent à l'acquisition de quantités suffisantes pour vacciner le plus grand nombre de la population, et partant, assurer l'immunité collective. «En dépit de la course internationale et de la forte pression sur les plus grands laboratoires internationaux, nous sommes au rendez-vous. L'Algérie a reçu, vendredi, son premier lot de vaccins, choisi suivant des critères précis en termes d'efficacité et de sécurité», a ajouté le ministre de la Santé. Affirmant que le vaccin était le meilleur moyen pour limiter les dangers et les complications de cette pathologie, il a mis l'accent sur l'impératif de maintenir l'observation des mesures préventives qui ont prouvé leur efficacité et permis de réduire «nettement» le nombre des contaminations. «Le vaccin est le meilleur moyen disponible, à l'heure actuelle, pour se prémunir contre l'épidémie. Je tiens à réaffirmer que grâce aux efforts de tous les citoyens et du personnel de la santé (...), la situation épidémiologique s'est stabilisée», a-t-il dit, insistant sur l'impératif de maintenir la vigilance en vue de réduire davantage le nombre de contaminations, notamment la distanciation sociale et le port des masques. «La protection du vaccin anti-Covid-19 est très limitée dans le temps d'où la possibilité de revaccination après quelques mois», a expliqué le ministre, ajoutant que «la durée de l'immunité demeure inconnue». Une plateforme numérique pour le suivi des personnes vaccinées Pour sa part, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, le Dr Djamel Fourar, a annoncé, hier, la mise en place d'une plateforme numérique pour un suivi des personnes vaccinées. «Nous avons mis en place une plateforme numérique pour le suivi quotidien de l'état de santé des personnes vaccinées à travers toutes les wilayas», a précisé le Dr Fourar en marge du coup d'envoi de la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. Réitérant que le vaccin Sputnik V acquis par l'Algérie «est efficace dans le renforcement des défenses immunitaires, sans présenter de complications». Il a précisé que plusieurs pays européens ont opté pour ce vaccin pour la vaccination de leurs populations. Le Conseil scientifique «a choisi Sputnik V parmi quatre ou cinq autres vaccins sur les dix homologués par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)», a-t-il assuré, soulignant que les rapports et études scientifiques ont prouvé que son efficacité avoisine les 92%, voire 100%. Qualifiant l'entame de l'opération de vaccination «d'évènement historique», le Dr Fourar a tenu à préciser que «la campagne a débuté dans le délai fixé par le président de la République». Il a affirmé, dans ce sens, que l'opération se poursuivra tout au long de l'année en cours et concernera dans un premier temps le personnel médial et les personnes exerçant des fonctions stratégiques et importantes pour le pays, de même que les personnes âgées de 65 ans et plus et les malades chroniques. L'opération de vaccination concernera, dans une prochaine étape, les plus de 18 ans, et ce, «en fonction du programme et de la stratégie tracés», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le Dr Fourar a annoncé le lancement aujourd'hui de la vaccination à Alger, à partir de la clinique «Les sources». Cette opération se poursuivra au fur et à mesure dans les différentes wilayas du pays pour englober pas moins de 80% de la population, a-t-il indiqué, ajoutant que la réception des quotas restants du vaccin se fera de manière graduelle. Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus a fait savoir, dans le même sens, que «l'opération englobera évidemment les zones d'ombre auxquelles seront dédiées des équipes mobiles». Faisant état de la réception, aujourd'hui à Alger, du vaccin AstraZeneca, «très efficace aussi», le Dr Fourar a souligné qu'aucun pays au monde ne s'est contenté d'acquérir un seul vaccin en raison de la pression au niveau mondial sur la demande de vaccins anti-Covid 19. Rappelant que de «grands pays» n'avaient pas encore entamé la vaccination, le Dr Fourar a fait savoir que le gouvernement avait consacré 20 milliards DA pour mener à bien cette opération au niveau national et que le coût du premier quota (50.000 doses) était de 1,5 Md DA. «La santé du citoyen algérien est inestimable comme l'a avancé le président de la République. Nous fournirons le vaccin au citoyen, quel qu'en soit le prix,» a-t-il déclaré. |
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