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Comme attendu depuis
plusieurs jours, l'Algérie a réceptionné hier, son premier lot de vaccin
anti-Covid-19 en provenance de la Fédération de Russie.
L'arrivée de cette première cargaison de vaccin anti-Covid-19, «Spoutnik-V» à l'aéroport de Boufarik à Blida, intervient au lendemain d'un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ce qui va permettre à l'Algérie de lancer, dès aujourd'hui (samedi), la campagne de vaccination, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le 20 décembre dernier, le Président Tebboune avait donné des instructions au Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à l'effet d'accélérer le processus de sélection du vaccin adéquat anti-Covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès ce mois de janvier. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué que la campagne nationale de vaccination sera lancée symboliquement, à partir de la wilaya de Blida, premier foyer de l'épidémie en Algérie. « Les premières doses du vaccin seront administrées au personnel du corps médical, aux personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques avant d'élargir l'opération aux différentes catégories de la société », a encore précisé Ammar Belhimer, dans une déclaration à la presse. En plus du vaccin russe, il est attendu que l'Algérie reçoive un autre lot de vaccin anti-Covid-19 en provenance de la Chine et de l'Inde, ainsi que d'autres pays. L'Algérie devrait, en effet, réceptionner, en février, un autre lot du vaccin développé par le Laboratoire pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, en collaboration avec l'Université d'Oxford. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, avait présenté, lors d'une réunion du gouvernement, fin-décembre, les démarches engagées par son secteur dans le cadre de l'acquisition du vaccin anti-Covid-19, portant sur l'état d'avancement des contrats y afférents et qui permettront la réception des premières livraisons du vaccin afin d'entamer l'opération de vaccination, dès le mois de janvier. «La campagne durera un an ou plus» Depuis plusieurs jours déjà, une formation des encadreurs de cette campagne de vaccination contre la Covid-19 a été lancée. « Ces formateurs sont appelés à former, à leur tour, d'autres personnes au niveau local », avait souligné le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution du coronavirus, Dr Djamel Fourar sur les ondes de la Radio nationale. Selon ce responsable, le vaccin sera administré « obligatoirement en 2 doses, pour la même personne avec un intervalle de 21 jours, autrement, ce vaccin sera sans effet étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d'immunité contre le virus », a-t-il expliqué. Le Dr Fourar a également insisté sur l'importance que le personnel de la Santé soit la première catégorie de la population à en bénéficier, suivi des différents corps de Sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus, puis des malades chroniques. « S'en suivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n'ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d'âges ainsi que les femmes enceintes », a-t-il soutenu, avant d'insister sur les critères de « sécurité, d'efficacité et de chaîne de froid » sur lesquels s'est basée l'Algérie dans ses choix de vaccins. Le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution du coronavirus a tenu, dans ce contexte, à rassurer la population, soutenant que « l'Algérie a opté pour des vaccins sûrs, avec une bonne innocuité et le moins d'effets secondaires ». Toutefois, « il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus », a-t-il prévenu, faisant remarquer qu' « aucun pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin ». Le Dr Fourar a estimé, à ce titre, qu'« un taux minimum de 60 à 70 % de couverture vaccinale » est nécessaire pour réussir à stopper la circulation du virus, avant de rappeler qu'« en sus des vaccins importés, l'Algérie bénéficiera du dispositif Covax de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant 190 pays et garantissant à ces derniers de faire vacciner, à proportions équitables, 20 % de leurs populations respectives» a-t-il souligné. Qualifiant le Plan de vaccination de « flexible et modulable », le Dr Fourar a assuré que « tout le monde est prêt pour mener à bien la campagne y afférente, d'autant plus que les vaccins choisis par l'Algérie sont traditionnels, avec le même fonctionnement que ceux auxquels elle s'est habituée car n'ayant pas subi de manipulation génétique », a-t-il rassuré. « En plus de la chaîne de froid disponible, la logistique liée à la campagne de vaccination s'appuiera sur les 8.000 centres habituels à une telle opération », a-t-il rappelé, faisant savoir que « d'autres pourront être mobilisés dans les hôpitaux, si nécessaire ». « Des équipes mobiles sont mises en place et se déplaceront vers les zones d'ombre et enclavées du pays afin de faire bénéficier l'ensemble de la population du vaccin », a-t-il indiqué, précisant que « toute personne vaccinée se dotera d'un carnet de vaccination, qui pourrait, à l'avenir, être exigé par certains pays lors de déplacements à l'étranger ». |
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