Dans cette région des Hauts Plateaux, les zones
d'ombre poussent comme des champignons. Il s'agit de plus d'une centaine de
petits hameaux enclavés et éparpillés au milieu des hautes plaines steppiques
dont les habitants exigent des autorités locales de se pencher sur leurs dures
conditions de vie. Pas d'école, ni de salles de soins et encore moins une route
digne de ce nom qui les relierait au reste des chefs-lieux de communes. Les
rares pistes praticables sont défoncées et impraticables en hiver. Les voies de
communication et les moyens de transport font cruellement défaut pour ces
populations oubliées durant plusieurs décennies et dont nul ne s'est soucié
pour accorder à leurs enfants les mêmes chances en matière d'accès au savoir et
aux soins et leur offrir un cadre de vie décent. Les fréquentes sorties sur le
terrain au niveau des communes rurales du premier responsable de la wilaya au
cours du dernier semestre de l'année écoulée, afin de les écouter et de
recueillir leurs doléances, arriveront-elles à calmer les esprits et plus particulièrement
ceux des nomades résidant à plus de 300 kilomètres dans le grand Sud ?
La mission est plus que difficile en raison des
faibles moyens financiers mis à la disposition de la wilaya pour satisfaire une
population rurale, vivant dans le dénuement le plus total. Comment satisfaire
les revendications légitimes de ces milliers de citoyens. La mission risque bel
et bien d'être complexe et harassante pour le wali qui doit mener un travail
titanesque afin de répondre à leurs aspirations les plus élémentaires.