Initialement prévus pour le
mois d'octobre dernier, les travaux de restauration de la mosquée du Pacha
seront lancés au courant du mois de mai prochain, a-t-on appris hier de sources
proches de l'APC d'Oran. Ce retard serait, selon nos sources, lié à la pandémie
du coronavirus et les mesures de confinement. Le mois d'octobre dernier, les
services de la wilaya avaient annoncé le lancement imminent des travaux de
restauration. Une plaque signalant l'opération de restauration de cette mosquée
située en plein cœur de la ville d'Oran a été apposée sur la façade de cet
édifice. «Un panneau a été installé pour le projet de restauration de
l'ancienne mosquée du Pacha, afin que les travaux démarrent immédiatement après
la réouverture de la navigation aérienne extérieure et la fin des mesures préventives
pour limiter la propagation du coronavirus», lit-on dans ce communiqué. Lors de
sa dernière visite à Oran en juillet dernier, la ministre de la culture avait
annoncé que l'opération de restauration de cette mosquée, située à Sidi El
Houari, cœur palpitant de la ville, débutera après la fin du confinement décidé
dans le cadre des mesures préventives contre le Covid-19. La ministre avait
indiqué dans une déclaration à la presse, en marge de la deuxième et dernière
journée de sa visite dans la wilaya marquée par l'inspection de divers
monuments historiques d'Oran, que l'opération de restauration de la mosquée du
Pacha qui sera réalisée dans le cadre d'une convention avec des Turcs, sera
lancée directement après le déconfinement, mettant en
avant l'achèvement de l'étude de ce projet. Un projet qui n'a pas permis
l'entame des travaux de restauration à cause de la suspension de navigation
aérienne engendrée par la pandémie du Covid-19, a-t-elle fait observer. La
ministre, qui s'était enquise de cet édifice religieux, érigé en 1797 à
l'époque de Mohamed Bey El Kebir, a exprimé sa
satisfaction quant au relogement des familles qui squattaient ce site dans de
nouveaux logements par les autorités locales. Toujours dans le cadre du
partenariat avec les Turcs, il est prévu la restauration du palais du Bey dont
les travaux seront lancés également après le déconfinement.
Ce projet de restauration a l'avantage d'assurer la formation de la
main-d'œuvre algérienne dans ce domaine, notamment pour acquérir le
savoir-faire en la matière leur permettant de participer à la concrétisation
d'autres projets de restauration, a souligné la ministre. Dans ce même
contexte, des experts tchèques ont été retenus pour restaurer les statues du
Théâtre régional d'Oran. Il s'agit de l'expert tchèque Karol Bayer, spécialisé
dans la restauration de la pierre. Il a été désigné pour effectuer le
diagnostic sur les cinq statues en pierre que compte le TRO, a fait savoir
notre source du TRO. Il sera question, dans un premier temps, de définir l'état
des statues et trouver le processus adéquat pour les restaurer.
L'expert tchèque a déjà
commencé le travail de diagnostic qui va durer quelques jours au niveau du TRO,
alors que la restauration sera programmée après l'ouverture des frontières
aériennes, fermées à cause de la pandémie de Covid-19, a précisé le même
responsable. La direction du Théâtre Abdelkader Alloula
a décidé de faire bénéficier de cette expérience de restauration des membres de
deux associations locales. «Il s'agit d'organiser une sorte de chantier
d'apprentissage, lors de la restauration des statues, et de faire participer
des jeunes des deux associations», a expliqué le directeur de cet établissement
culturel, Mourad Senouci, ajoutant que ces jeunes
formés dans la restauration de pierre peuvent s'occuper dans l'avenir de ce
type de mission et former d'autres jeunes en la matière.