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Evènement de taille au même titre que les fêtes ou
anniversaires familiaux, comme de coutume, la célébration de la fête d'Ennayer, ou la « fête d'El Aam »
comme on se plaît à l'appeler dans cette contrée des hauts plateaux du
sud-ouest, ne passe jamais inaperçue. Qu'elles soient riches ou pauvres, les
familles de la wilaya, y compris celles qui vivent sous les tentes en zone
rurale tiennent à profiter de cette soirée pour se retrouver. La famille au complet,
regroupant parfois deux ou trois générations, se regroupe pour s'attabler le
soir autour de l'incontournable « gassaa » du « merdoud », un plat très copieux garni de fèves, de dattes
séchées, de truffes blanches ou ocres séchées, de fromage de chèvre, de viande
séchée, et bien arrosé par l'incontournable poignée de beurre de brebis du
terroir savamment conservée dans une gourde de peau de chèvre. Heureux celui
qui trouvera au milieu de ce grand plat de « merdoud
» l?unique noyau de datte porte-bonheur. A l'issue de ce repas gargantuesque,
il faut également partager le mélange de fruits secs composé d'une multitude de
variété d'arachides, de bonbons, «El-Mkhalet » qui
agrémente et clôture le repas du soir dans une ambiance familiale festive. Une
tradition qui se perpétue depuis la nuit des temps, sous toutes les chaumières
et qui a également le mérite de rassembler familles et voisins sans distinction
de statut ou de rang social.
Aux premières heures d'ouverture des établissements scolaires, le lendemain suivant la « fête d'El Aam », les écoliers rivalisent en évoquant les friandises et les plats concoctés le soir par la mamie ainsi que les confiseries achetées la veille par le chef de famille, tout en se partageant à l'heure du goûter les fonds de poches avec leurs camarades de classe. Une tradition qui continue fort heureusement de perpétuer la solidarité et les liens d'amitié qui unissent entre eux les enfants dans cette Algérie profonde très soudée. |
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