Le
pire a été évité dans la nuit du samedi à dimanche, suite à l'effondrement d'un
immeuble au secteur urbain Sidi El Bachir ex-Plateau Saint Michel. Composé de
cinq étages, sis à la rue Belghelam Mohamed, la
bâtisse a commencé à s'effondrer partiellement vers 21 heures avant de s'écrouler
une heure et demi après, selon les témoins oculaires,
sans faire de victimes. Selon la protection civile, qui est intervenue
rapidement pour évacuer les familles, vers 21 heures 05 une façade d'une
superficie de 80 m2 s'est effondrée. La bâtisse s'est complètement écroulée
vers 22 heures 30. Aucune perte humaine n'a été déplorée. « Les services de la
protection civile et les jeunes qui occupent l'immeuble ont évacué les femmes,
les enfants et les personnes âgées » selon les locataires de cette bâtisse vétuste.
Cette opération a nécessité le déploiement de «moyens humains et matériels
importants», constitués de 10 camions d'intervention de différents modèles, six
ambulances, dont une médicalisée, ainsi que 90 agents de différents grades.
L'effondrement de l'immeuble, visiblement précaire, a suscité l'effroi chez les
voisins, les habitants des bâtiments adjacents et les témoins oculaires. Des
vidéos relayées sur plusieurs pages face-book
montrent la façade se fissurer en émettant des craquements avant de céder et
créer une panique dans les alentours. Les 17 familles qui occupent l'immeuble
ont été sauvées de justesse d'une mort certaine. Le wali d'Oran qui s'est rendu
sur les lieux pour s'enquérir de la situation des sinistrés a donné des
instructions pour la prise en charge de familles. De son côté, le chef de daïra
d'Oran a indiqué que « les familles sinistrées devaient être évacuées vers le
centre d'hébergement de Misserghine en attendant la
finalisation des enquêtes et des procédures administrative relative à leur
relogement. Toutefois ces dernières, qui ont jugé que le centre est loin, ont
préféré rester chez leurs proches durant cette période, soit avant leur
relogement ».
Le
patrimoine de la ville d'Oran, particulièrement dans les vieux quartiers, connaît
une situation alarmante par le fait de la vétusté très avancée. Le nombre des
bâtiments vétustes ne fait qu'augmenter, par conséquent la sécurité des biens
et des personnes risque de ne plus être assurée. Il ne se passe pas un jour
sans qu'on entende parler d'un effondrement total ou d'un effondrement partiel.
La majorité des quartiers d'El Bahia est menacée par le risque des
effondrements. Début janvier, un immeuble s'est effondré au niveau du quartier Sananès. Selon les derniers chiffres, près de 700 immeubles
très vétustes classés «rouge» sont toujours occupés par des familles présentes
au niveau de 9 délégations communales à Oran. Ces bâtiments ont connu de
nombreux effondrements partiels au cours des dernières années. Des habitations
sont menacées d'effondrement à tout moment. La pluie et les vents violents qui
ont frappé la région il y a une semaine n'ont fait qu'accentuer le danger et
ont provoqué des effondrements partiels dans une quinzaine d'immeubles.