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A
l'instar des buteurs en Europe, Si Amar, fou de joie d'avoir inscrit un but,
cherchait la caméra et l'a trouvée. Avec ses doigts, il a «formé» l'image du
cœur, une image classique mais extrêmement rare au Nasria,
où le «meilleur buteur n'est autre que le défenseur Meftah
avec deux buts. Du coup, le NAHD grignote quelques places provisoirement, en
attendant le déroulement de toutes les rencontres de cette septième journée. On
ne peut pas affirmer qu'il s'agit du déclic, une expression servie à tout bout
de champ lorsqu'une équipe remporte une victoire après une longue période de
disette. Ce serait manquer de respect à l'ex-coach Leknaoui
qui lui-même a évoqué cette éventualité après son retrait de la barre
technique. Certes, les «Sang et Or» ont dominé la plupart du temps, mais on a
relevé les mêmes déchets techniques que lors des précédentes journées.
Les coéquipiers de Nacef, très volontaires, ont tout tenté pour trouver la faille dans la défense de l'ASO. Mais leur manque d'idées a permis aux Chélifiens de repousser tous les assauts, sauf celui de la 85ème minute, lorsque Si Amar a envoyé la balle au fond des filets de Meddah, lequel n'a pas caché sa déception. Car, trois minutes auparavant, son coéquipier Tahar avait vendangé une superbe occasion face au keeper du Nasria Benchelef. C'était quelque part un peu cruel dans la mesure où, profitant de l'expulsion stupide d'Ouaji, les Chélifiens ont bousculé les Nahdistes dans leur périmètre dans l'espoir de rafler les trois points. On imagine, qu'avant le coup d'envoi, les gars du Nasria ont dû pousser un soupir de soulagement en constatant l'absence de Beldjillali, qui est pour beaucoup dans le rendement offensif de l'ASO avec ses cinq réalisations. De ce fait, si les coéquipiers d'Ouis ont sollicité le keeper local Benchelef, ils ont incontestablement accusé le coup avec l'absence de leur buteur. En jetant un coup d'œil au classement, on doit se rendre à l'évidence, à savoir que l'efficacité de leur buteur a occulté la faiblesse de la défense. En effet, et en dépit de la forme affichée par le duo Belhoua - Chahrour, l'équipe encaisse trop de buts, huit et, ironie du sort, autant que leur adversaire du jour et du PAC. Au rayon des mauvais élèves dans ce domaine, on citera l'USMA et l'USMBA. L'ASO Chlef cultive donc deux paradoxes. Si l'entraîneur Moussi entend obtenir d'autres victoires, il faudra qu'il règle ce problème défensif. A défaut, son équipe sera appelée à subir d'autres échecs. Et pourtant, cette équipe a du potentiel aussi technique que physique. Ce n'est pas par hasard si les Chélifiens ont inscrit huit buts en deux matches face à la JSMS et à l'USMBA. Face au NAHD, l'ASO a opté pour une organisation rigoureuse, avec un milieu fourni, ce qui explique la plus grande possession du ballon des Nahdistes. Le décompte des occasions est très clair, les hommes de Moussi n'ayant eu que deux pour cinq du côté du Nasria. Même handicapés par l'expulsion de son milieu Ouaji, les locaux ont été plus dangereux que leurs adversaires du jour. Et si, nantis de ce but inattendu en raison des circonstances, les coéquipiers de Guebli se sont tous repliés devant leur cage, il faut les comprendre. Ils attendaient cette victoire depuis?624 minutes ! En revanche, ce qu'on reprochera à leur gardien, c'est la simulation de blessure, un comportement irritant et anti-sportif comme signalé dans un article bilan à paraître prochainement. Les Chélifiens doivent tirer les enseignements de cet échec afin de reprendre la série des bons résultats. Un coup d'œil au calendrier nous apprend qu'ils ont un menu copieux. Après la réception du CABBA, en effet, ils se déplaceront à Oran (MCO), avant d'accueillir le PAC. Ensuite, il y aura une sortie périlleuse à Médéa (OM), suivie de la visite au CRB, avant le déplacement à Alger pour y affronter le MCA. Donc, il faut souhaiter que l'entraîneur Moussi puisse régler le problème défensif et bénéficier des services de son buteur Beldjillali. |
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