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Le porte-parole du Comité scientifique
de suivi de l'évolution de la pandémie, Dr Djamel Fourar,
a annoncé, hier, que l'Algérie réceptionnera les premières doses (en quantité
importante) du vaccin contre le Covid-19 dans deux ou trois jours, au plus tard
vers la fin de la semaine. Sans donner de date précise, le Dr Fourar a affirmé que la campagne de vaccination sera lancée
dès la réception des vaccins en question.
Le vaccin n'est pas obligatoire mais il est seulement recommandé que ce soit dans notre pays ou à travers le monde. Intervenant lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère de la Santé, le Dr Fourar a affirmé que notre pays est prêt sur le plan logistique pour mener l'opération de vaccination contre le coronavirus. Précisant que c'est une campagne exceptionnelle, qui va durer dans le temps et qui va s'étendre tout au long de l'année, tout dépend de l'approvisionnement. Bien qu'aucun vaccin n'ait été préqualifié ou validé par l'OMS, à ce jour, l'Algérie a décidé d'acquérir le vaccin russe Spoutnik-V. Un choix qui répond à un souci de disponibilité et un vaccin qui ne nécessite pas de lourdes logistiques pour son stockage à très basse température, et son efficacité est estimée à 91,4%. Le Dr Fourar a tenu à préciser que les vaccins anti-Covid qui sont aujourd'hui disponibles ne sont pas validés pour le moment par l'OMS, mais ils sont enregistrés et homologués, dit-il, par les pays producteurs. Et d'affirmer que les laboratoires qui ont produit ces vaccins ont déjà déposé leur dossier pour une éventuelle validation au niveau de l'Organisation mondiale de la santé. Le directeur général de l'Institut national de la santé publique (INSP), le Professeur Noureddine Smail, a tenu à rassurer en affirmant que l'OMS n'a pas encore validé ces vaccins, mais il faut savoir dit-il qu'il y a derrière tout ça COVAX, ce qui nous rassure dans cette situation assez exceptionnelle. Le mécanisme COVAX (dirigé par l'OMS, l'Alliance GAVI et la CEPI) a été mis en œuvre pour favoriser un accès et une distribution équitables des vaccins, avec l'objectif de protéger les populations de tous les pays. Le Dr Fourar a affirmé, par ailleurs, que « l'Algérie, à l'instar de plusieurs pays du monde, ne va pas se limiter à un seul vaccin anti-Covid 19 ». C'est d'ailleurs ce qu'a souligné le Pr Mohammedi Dakia, chef de département de virologie à l'Institut Pasteur, affirmant pour sa part que son institution est toujours en négociation avec d'autres laboratoires, entres autres, des firmes pharmaceutiques asiatiques, européennes, pour choisir le vaccin le mieux adapté pour l'Algérie. Notamment, précise-t-elle, par rapport à la logistique, un facteur très important dans le choix du vaccin, selon la spécialiste. La représentante de l'Institut Pasteur affirme que son organisme est tout à fait prêt à acquérir et stocker les vaccins. «L'Institut Pasteur est doté de tous les moyens nécessaires pour la conservation de ces vaccins, afin de les distribuer ensuite aux différentes structures qui sont concernées par la vaccination », dit-elle. Les vaccins seront dispatchés à partir des chefs-lieux des wilayas Mme Hammadi Samia, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a affirmé que tout est prêt pour lancer la campagne de vaccination. « Nous avons mobilisé toutes les structures de santé habilitées à vacciner, les centres habituels de vaccination au niveau des polycliniques et il y a aussi les services de médecine préventive, ainsi que les unités mobiles de vaccination et les services de médecine du travail qui ont l'habitude d'effectuer des opérations de vaccination », a-t-elle expliqué. Elle a tenu à préciser que le stockage des vaccins anti-Covid se fera au niveau des chefs-lieux de wilayas. Et c'est à partir de là que le vaccin sera dispatché sur les centres de vaccination. Une façon de sécuriser l'opération de vaccination et d'avoir une traçabilité pour vacciner le maximum de population d'une façon équitable. La directrice de la prévention a précisé que le suivi des effets indésirables liés au vaccin après la prise de la première et la deuxième doses sera assuré par des équipes médicales et des équipes du centre national de pharmacovigilance. 15 milliards DA pour l'acquisition des premières doses Ce qu'il faut retenir, l'Algérie est en phase d'acquisition d'une première tranche de 500.000 doses de vaccin. Les autorités, selon le Dr Fourar, ont décidé de mobiliser 15 milliards de DA pour l'acquisition du premier lot de vaccin, un montant qui s'élèvera, par la suite, à 200 mds DA, au fur et à mesure de l'arrivée des autres doses. Le Dr Fourar a indiqué, en outre, que l'opération concernera, en priorité, des personnes cibles et toucherait « au moins 70% de la population pour casser la chaîne de transmission ». A commencer par le personnel médical et les personnes exerçant dans des secteurs stratégiques, les personnes âgées et ceux atteints de maladies chroniques. |
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