
Le wali de Guelma a clôturé l'année 2020 par une visite
de travail dans la daïra de Bouchegouf, inspectant
les chantiers ouverts au début de l'année au profit des zones d'ombre recensées
à l'extrême-est du territoire de la wilaya. Les différents sites regroupent les
mechtas et hameaux perchés sur les hauteurs reculées et au rude climat,
notamment aux lieux-dits «Echichat»,
«Mekassa», «Elgaragara», «Chettah» et «Méguasmia» dans la
commune de Medjez Sfa et El
Ksar, dans la commune de Bouchegouf. A plusieurs
reprises le wali a porté les gants et le casque de chantier pour brandir la
perche enflammée signifiant la mise en gaz ou pour actionner le levier de mise
en service de l'électricité vers le logement-témoin. Les sites de Medjez Sfa ont bénéficié de plus
de 450 raccordements au réseau de l'énergie de 16 km, couvert par une enveloppe
de 23,7 millions de DA. Au volet du désenclavement, le wali a instruit le
directeur des Travaux publics d'accélérer la procédure contractuelle pour
exécuter la réhabilitation du tronçon reliant les différentes mechtas visitées,
sur une portée de 2 km dont l'autorisation de programme est fixée à 24 millions
de DA.
Cette contrée reculée a aussi bénéficié d'équipements
et ouvrages hydrauliques, notamment, d'un réservoir d'eau potable d'une
capacité de 200 m³ et d'une station de pompage pour un montant de 86,2 millions
de DA. L'école des ?Frères Mekhloufi' à Echichat en cours de réhabilitation et la salle de soins,
nouvellement réhabilitée ont été passées en revue avant de rejoindre le groupe
scolaire « Touahria Tahar » à Elgargara,
inspectant la mise en oeuvre du protocole sanitaire
scolaire, ponctuée par la mise en terre de plants d'arbres et l'inauguration
d'un petit stade au revêtement synthétique. A Medjez Sfa, la délégation sur le site de réalisation d'un lycée du
type 1000/300, sur une autorisation de programme de 453 millions de DA. Le taux
d'avancement des travaux qui a atteint le seuil de 50% n'a pas empêché le wali
d'exiger du maître de l'ouvrage et de l'entreprise, la réception du projet dans
son intégration, dans la carte scolaire de la wilaya, à la rentrée scolaire
2021/2022. Sur la RN16 reliant Bouchegouf à la wilaya
de Souk Ahras, le wali a inspecté le projet de
réalisation du dédoublement de la voie sur 42 km qui a atteint le taux de 55%.
Il a insisté sur le strict respect des délais contractuels ainsi que la qualité
des ouvrages. L'opération sectorielle, pilotée par la DTP, est dotée d'un AP de
l'ordre de 4,10 milliards de DA. A Bouchegouf, nous
avons assisté à la mise en service d'un réservoir hydraulique d'une capacité de
5.000 m³ impactant 30.000 habitants. L'ouvrage a coûté 106 millions de DA et
tend à relever les capacités de stockage de la commune, en matière d'eau
potable. A la mechta «El Ksar», nous relevons la mise en gaz pour 57
raccordements sur un réseau de 6,3 km et l'éclairage de 25 foyers sur un réseau
de 3,6 km. Le coût de cette opération d'énergie est de l'ordre de 18 millions
de DA. Cette visite a été marquée par plusieurs rencontres du wali avec les
citoyens pour écouter leurs doléances liées notamment à l'AEP,
l'assainissement, l'énergie, le désenclavement, la santé, le transport,
l'emploi et l'habitat rural entre autres. Il soutient « qu'en dépit de la
conjoncture sanitaire et ses restrictions préventives très pesantes, les délais
de réalisations des divers projets, destinés aux zones d'ombre recensées, sont
relativement respectés. Leur prise en charge intégrale est au premier plan de
nos priorités dans un suivi rigoureux permanent. Nos actions sont marquées par
le caractère instantané de l'information sur l'évolution des projets, versée
sur le réseau informatisé, nous reliant avec l'autorité centrale ». Nous
rappelons qu'à l'initiative particulière du président de la République, les
pouvoirs publics avaient recensé sur le territoire national plus de 15.000
zones d'ombres regroupant près de 8,5 millions d'habitants, et n'ont pas lésiné
sur les moyens à mobiliser pour éradiquer ces « ghettos » infâmes en actionnant
une opération de grande envergure qui tend à améliorer les conditions de vie de
ces populations des zones reculées, dépourvues des commodités élémentaires pour
une vie décente.