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Un
individu âgé de 38 ans est décédé, lundi, à l'entrée du siège de la 4ème Sûreté
urbaine située au quartier d'El Makari
(ex-St-Eugène), à Oran. Les faits se sont déroulés, selon un communiqué de la
cellule de la communication et des relations publiques de la Sûreté d'Oran,
parvenu à notre rédaction, lundi aux environs de 19h45, lorsque les éléments de
la 4ème Sûreté urbaine ont arrêté 2 individus, CH, âgé de 38 ans et BJ âgé de
42 ans, suspectés dans une affaire de commercialisation de produits
stupéfiants. Selon la même source, les deux personnes ont été conduites par les
policiers au siège de la 4ème Sûreté pour complément d'enquête. Mais arrivé à
l'entrée de cette sûreté, le nommé CH a été pris d'un malaise respiratoire,
indique le même communiqué. Aussitôt, les policiers ont avisé les services de
la Protection civile et le SAMU et après l'arrivée du médecin, ce dernier a
constaté le décès de CH, indique la même source.
Le procureur de la République près le Tribunal d'El Othmania a été avisé et s'est déplacé sur les lieux, en présence du médecin légiste pour constater les faits. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cette affaire. Pour rappel, en novembre dernier, mais dans des circonstances différentes, le jeune Bilal Khaloufi est mort à l'intérieur du siège de la 15ème Sûreté urbaine, sis au quartier d'El Othmania, (ex-Maraval). Le procureur de la République près le Tribunal d'Arzew a affirmé après l'enquête diligentée à la suite de ce décès que l'expertise du médecin légiste, concernant sa mort, a révélé qu'il s'agit d'un acte de suicide. Un communiqué rendu public par le même parquet a précisé que « l'expertise de médecine légiste a conclu que le décès était la conséquence d'un acte de suicide en usant du cordon de son soulier sportif ». Le même communiqué a rappelé, en outre, qu'en date du 24 novembre dernier, « une enquête préliminaire a été ouverte par les services de la police judiciaire d'Oran sur les circonstances du décès de Khaloufi Bilal, en effectuant des examens matériels, tout en entendant toutes les parties ayant relation avec les faits, y compris le personnel de la Sûreté concernée, qui était sur place au moment de l'incident, ainsi qu'une autopsie sur la dépouille du défunt ». L'enquête a révélé aussi, ajoute le communiqué, l'implication des agents de police, relevant de ladite sûreté, dans des faits liés à l'endommagement de l'outil utilisé dans l'acte de suicide, tout en ayant tenté de dissimuler les faits, ainsi que la falsification des véritables faits dans les registres officiels. La même source a également fait savoir qu'après la présentation des parties concernées, à savoir cinq employés de la police, devant le parquet le 15 décembre, ils ont été déférés devant juge d'instruction du Tribunal d'Arzew, qui, après les avoir entendu, lors de leur comparution, a ordonné la détention provisoire de quatre d'entre eux, alors qu'une policière a été placée sous contrôle judiciaire. Les mis en cause sont poursuivis, selon le même communiqué, pour les chefs d'accusation : faux et usage de faux dans des documents officiels, en y introduisant des modifications de manière à les vider de leur sens une fois avoir été achevés. Ils sont également poursuivis de crimes liés à « la détention arbitraire en dehors du cadre prévu par la loi dans des lieux désignés pour la détention des personnes arrêtées, sans en informer l'autorité supérieure, d'occulter les traces du crime en changeant de lieu et en enlevant des pièces de leur lieu dans le but d'entraver le cours de la justice, de négligence entraînant la mort, ainsi que d'éluder la responsabilité civile et pénale en changeant d'endroits ». |
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