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La collecte du lait à Oran
a connu une augmentation ces dernières années. Une production de plus de 40
millions de litres de lait cru a été réalisée cette année, selon la direction
des services agricoles. Cette amélioration a pour origine plusieurs facteurs et
notamment les mesures prises par l'Etat qui avait décidé alors d'encourager
l'intégration du lait cru dans le système de production pour réduire la facture
de l'importation de la poudre du lait. L'expérience de l'utilisation du maïs
ensilé et l'ensilage de fourrage vert dans l'alimentation de bétail a donné de
bons résultats malgré la cherté de ces produits. La filière de transformation a
aussi connu une importante amélioration, avec plus de 12 millions de litres de
lait pasteurisé par les six unités laitières d'Oran selon la même source.
Malgré ces résultats, quelques contraintes entravent le développement de cette
filière comme la cherté du fourrage. Les ressources fourragères restent
limitées à Oran comme dans toutes les wilayas du pays. Les cultures fourragères
sont très peu utilisées et les besoins en protéines de la population sont
tributaires de I'importation. Plusieurs mesures ont
été prises à Oran pour augmenter la superficie destinée au fourrage, qui
avoisine les 5.000 hectares. De nombreux travaux ont été aussi menés sur les
possibilités de développement de la production fourragère et de son utilisation
dans le but de développer la filière laitière. Pour booster la filière du lait,
la direction des services agricoles de la wilaya d'Oran a pris toutes les
mesures nécessaires pour consacrer 2.000 hectares au niveau de la plaine de M'lata au fourrage vert. Cette année, une surface agricole
280 hectares a été consacrée aux différentes cultures fourragères au niveau de
la plaine de M'lata pour soutenir l'essor de la
filière lait. Les eaux traitées de la station d'épuration et de traitement des
eaux usées (STEP) du groupement d'Oran sont utilisées dans l'irrigation.
L'amélioration des conditions socio-économiques des agriculteurs avec
l'implantation de véritables bassins laitiers est possible au niveau de cette
région. Mais elle ne peut être envisagée sans la diversification des
différentes cultures fourragères. L'alimentation en vert est obligatoire pour
un tel élevage. La wilaya dispose de 12.000 têtes bovines dont 6.000 vaches
laitières. En 2016 un dispositif de soutien aux cultures fourragères a été mis
en place pour améliorer les performances des élevages afin de parvenir à
l'augmentation de la production laitière et à la réduction de l'importation de
la poudre de lait. En effet, le grand déficit en alimentation des élevages,
principale contrainte de la filière lait, a poussé les pouvoirs publics à
réorienter leur soutien aux cultures fourragères. Ce soutien concerne
l'utilisation et l'acquisition des semences fourragères, la production de
l'ensilage et les fourrages enrubannés. Aussi, pour répondre aux préoccupations
des éleveurs de bovins laitiers et préserver les investissements existants, le
gouvernement a décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache
soit fixé à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries
et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA
auparavant. L'augmentation de la subvention (14 DA) vise à inciter les éleveurs
à produire un lait de qualité, sain et marchand.
Le but est d'encourager le développement de la production locale de lait et sa collecte à travers trois principaux programmes, à savoir la promotion de la collecte du lait cru, l'incitation à la réalisation de mini-laiteries et enfin le développement de la production de lait cru par la promotion de l'insémination à la ferme et la promotion de l'investissement à la ferme. Plusieurs autres mesures on été prise par l'Etat pour encourager cette filière. Les éleveurs qui ont recours à l'insémination artificielle pourront bénéficier d'une aide s'élevant à 75% du coût. Les éleveurs disposant de 12 vaches laitières et plus peuvent bénéficier d'un financement à concours de 50% des installations d'étables, d'équipements d'irrigation et de matériels de récolte et de 30% pour les matériels laitiers. |
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