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Véhicules de moins de 3 ans: Un niet définitif

par El-Houari Dilmi

  «L'ouverture du capital des Entreprises publiques économiques (EPE) se fera plus sur la base des anciens critères, mais concernera seulement les Entreprises publiques en difficulté qui ont besoin, pour leur relance, d'une recapitalisation cyclique qui devrait s'établir, à travers la Bourse avec la mobilisation de l'épargne publique et privée», a indiqué, hier, le ministre de l'Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, au micro de la Radio nationale.

Il a annoncé que son département s'apprête à lancer une «étude globale» du Secteur économique national pour «déterminer quelles sont les entités économiques qui peuvent être privatisées, et fixer les conditions d'obtention des capitaux». Le ministre insiste sur le «nécessaire passage par la Bourse pour ouvrir le capital des Entreprises économiques, et permettre aux épargnants algériens de refinancer le tissu industriel national, et, ainsi, desserrer la pression sur le Trésor public» a-t-il indiqué. Au sujet des entreprises en difficulté, Ferhat Ait Ali a affirmé que son département est «à la recherche de solutions efficientes loin de toute précipitation, afin de donner le temps à ces mêmes entités économiques, qui traversent une mauvaise passe, de dévoiler leurs plans de développement et les discuter avec les banques pour pouvoir relancer leurs activités» a-t-il dit. Concernant justement l'entreprise «ENIEM» de Tizi-Ouzou, le ministre de l'Industrie a indiqué que «ce dossier sera tranché au courant de cette semaine», révélant que cette entreprise cumule des dettes de 13 milliards de DA, «d'où les réticences des banques à financer de tels groupes industriels déficitaires», a encore expliqué Ferhat Ait Ali. Toujours concernant l'ENIEM, en arrêt technique de ses activités, depuis le 1er décembre dernier, le ministre a insisté sur la nécessité impérieuse de «bannir les plans de sauvetage conjoncturels», appelant les responsables de l'Enterprise nationale de l'industrie de l'électroménager, à «miser sur une relance durable des activités qui sera conditionnée, en premier lieu, par la préservation des postes d'emplois» a-t-il souligné.

Le ministre de l'Industrie a encore déclaré que le marché des véhicules «n'est pas une priorité pour le gouvernement» et que son secteur avait pris des «mesures pratiques pour relancer l'industrie automobile au niveau national», révélant que des pourparlers sont en cours avec des concessionnaires allemands pour une «véritable industrie automobile en Algérie» a-t-il indiqué. A ce titre, l'invité de la radio a révélé que le nombre d'opérateurs dans le domaine de l'importation de voitures a dépassé les 180, «dont la plupart ne répondent pas aux critères fixés par le nouveau cahier des charges» a-t-il souligné, démentant, au passage, l'existence de concessionnaires dans l'importation de voitures multimarques. «L'Industrie nationale en est, aujourd'hui, avec un bilan de 20 ans sans investissements et des centaines de milliards dépensés pour des investissements non réglementés» a révélé le ministre, dans un constat sans complaisance sur le secteur automobile en Algérie. «Le dossier de l'importation des véhicules de moins de 3 ans est clos» a tranché Ferhat Ait Ali, «parce qu'il s'agit de mesures inapplicables sur le terrain de la réalité», précisant que cette opération coûterait plus de 3 milliards de dollars/an au Trésor public.

Le ministre de l'Industrie, avait procédé, le 16 novembre dernier, à l'installation d'un comité technique chargé d'étudier et de suivre les dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de construction automobile et d'un comité ministériel conjoint chargé de suivre les dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs. Le comité technique est chargé d'étudier et de suivre les dossiers relatifs à l'exercice, à l'organisation et au fonctionnement de l'activité de construction automobile et le comité ministériel conjoint est chargé d'étudier et de suivre les dossiers relatifs à l'exercice, à l'organisation et au fonctionnement de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs.