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Le classement actuel de la JSS
enchante ses supporters. Certes, leur club favori a joué tous ses matches
(cinq), plus que ses quatre poursuivants, à savoir l'ESS, le MCA, l'ASAM et le
CRB, mais il n'empêche qu'il s'agit d'une grosse satisfaction pour un jeune
club représentant le Sud algérien. On conviendra que, par rapport aux clubs de
la capitale, celui de la Saoura est constamment pénalisé par la programmation.
L'explication est simple : toutes les deux semaines, les Bécharis
doivent effectuer de longs déplacements, avec ce que cela suppose de
contraintes financières et de surplus de fatigue. A titre d'exemple, le MCA, le
NAHD et l'USMA évolueront à Alger au cours de la phase aller
douze fois pour sept sorties seulement. Si personne n'est responsable de cette
situation, il convenait de souligner ce handicap par rapport aux équipes de la
capitale. Dès son arrivée au sein de l'élite, la JSS a défrayé la chronique, en
obtenant des résultats inattendus par les observateurs.
Il est évident que les dirigeants, à leur tête Mohamed Zerouati, se sont donné les moyens pour concrétiser leur ambitieux projet. Ils ont atteint un palier que beaucoup de clubs leur envient. Et puis, il y a eu une période d'instabilité tant au sein de l'effectif que de la barre technique. Il faut espérer que les dirigeants auront retenu les leçons des contre-performances dans les compétitions domestiques et internationales. Le titre national conquis la saison dernière par l'équipe réserve devant celles de l'ESS et du PAC prouve qu'il y a un vivier où les entraîneurs peuvent puiser. Nous avons relevé cet automne un indice significatif, c'est-à-dire un mercato sage et étudié. C'est peut-être la conséquence de cette belle entame de championnat de la JSS. En quelques mots, on est tenté de penser que la stabilité tant recherchée est en train de s'avérer payante. Dans une précédente livraison, la conclusion de l'article était la suivante : « Et maintenant, vivement le coup d'envoi du championnat pour vérifier le bien-fondé de cette nouvelle forme de gestion de l'effectif en place. Ce qui est certain, c'est que les Bécharis, avec l'expérience acquise ces dernières saisons, ne nourrissent aucun complexe face aux grosses cylindrées de la Ligue 1 ». En outre, on remarquera que le coach Ighil Meziane a été reconduit dans sa fonction d'entraîneur, ce qui constitue une rupture avec les pratiques d'un passé récent. L'ancien nahdiste est réputé par sa rigueur dans le travail et a trouvé sans doute un cadre idéal pour appliquer sa conception du football. Tout en affichant une rassurante solidité (excepté lors du match à domicile face à l'USMA avec deux buts encaissés), les Bécharis n'hésitent pas à attaquer, même à l'extérieur. C'était le cas à Médéa, à Relizane et à Magra. Le bilan est éloquent : avec deux victoires et un nul, trois buts inscrits et aucun encaissé. Si les gars de la Saoura arrivent à maintenir cette cadence, il serait tout à fait logique de les inclure dans le lot des favoris. Leurs prochains adversaires, le MCA, le NAHD et le CSC (à domicile), la JSMS la JSK et le MCO chez ces derniers, auront tout intérêt à respecter cette formation solide et équilibrée dans toutes ses lignes. Au niveau de l'attaque, Messaoudi figure parmi les meilleurs buteurs (4 réalisations) et il est bien épaulé par son coéquipier Hamidi. Face au NCM, le score aurait dû être plus lourd, car le team de Magra a évolué en infériorité numérique pour cause d'expulsion de ses deux gardiens. Cependant, on retiendra que, dès le coup d'envoi, les Sudistes avaient opté pour l'attaque et assiégé leurs adversaires au complet. On notera encore, qu'à domicile, le Nejm a battu l'ASO (3-2) et tenu tête à l'US Biskra, qui a la particularité d'avoir une solide défense. Cet excellent départ devrait donc encourager les Bécharis à continuer sur leur lancée avec, comme objectif essentiel, la progression dans le jeu. Ighil Meziane, en entraîneur expérimenté, les incitera à garder les pieds sur terre et à persévérer. |
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