Avec le soutien de Serport, l'arrivée d'Antar Yahia et d'un staff chapeauté
par Ciccolini, les supporters de l'USMA ont commencé
à rêver d'exploits et d'un nouveau titre après celui de 2019. Après le décevant
parcours 2019 - 2020 bloqué par la pandémie du coronavirus, il était clair que
les dirigeants devaient viser haut. Et cela passe obligatoirement par un
recrutement ciblé et la libération de joueurs âgés ou n'entrant pas dans les
plans du nouvel entraîneur. Comme les autres clubs, celui de Soustara s'est préparé en effectuant des stages. Jusque-là,
rien d'alarmant. C'est à partir de la défaite subie en Super coupe d'Algérie
face au CRB que le doute a commencé à s'installer. Le mini-feuilleton Ciccolini a aussitôt jeté une ombre sur un tableau au
départ idyllique. Puis, ce fut le revers subi à domicile face à l'Entente
Sétif. Tous ces fâcheux évènements ont ébranlé la bâtisse usmiste
plus que de raison. Car, et avant tout, ce sont les bons résultats qui font le
bonheur de n'importe quel club et ce, quel que soit le football pratiqué. Or,
ces déboires ont déçu les responsables du club, dans la mesure où ils ont
estimé avoir réuni les meilleures conditions possibles. A Béchar, face à une
JSS difficile à bouger à domicile, les coéquipiers de Koudri
ont commencé à relever la tête avec deux buts inscrits pour deux encaissés.
Aussi, c'est avec une confiance mesurée que le club de Soustara
s'est déplacé à Tlemcen. Face à un WAT de calibre inférieur, les Usmistes visaient la victoire « pour perpétuer la tradition
» selon un confrère. C'était sans compter sur la résistance des Widadis qui, eux aussi, voulaient rafler les trois points.
En dépit des pronostics émis par ses joueurs, l'USMA a dû se contenter du point
du nul. Au fond, ce n'est pas une contre-performance, car le Covid-19 a privé
l'équipe de quelques titulaires. Et puis, deux points en deux sorties sont bons
à prendre, n'en déplaise aux éternels mécontents. En cette période inédite, il
faut considérer le nivellement des valeurs par le bas, même si deux ou trois
formations vont fatalement ressortir du lot. L'USMA donc a été contrée par un WAT
qui a su élever son niveau pour arracher le point du nul. Les prochains matches
seront particulièrement suivis par les observateurs, car il s'agit de tests
grandeur nature. Après la réception de l'OM, les Algérois iront défier le CSC
avant le derby contre le NAHD. Ensuite, ce sera la JSK à Tizi-Ouzou et
l'accueil du RCR et du MCO entrecoupé par un déplacement à Bordj Bou Arérridj. Au terme donc des dix journées, on pourra se
prononcer sur les réelles capacités de l'USMA, où le technicien français
Thierry Froger, arrivé dimanche à Alger, aura du pain
sur la planche. Même si comme on le pense, ce technicien va tenir compte des
acquis en place, il faudra lui accorder du temps pour qu'il jette les bases de
son projet de jeu, sans oublier la nécessité de grappiller des points. Comme on
le voit, même pour un club aussi bien structuré que l'USMA, le championnat de
Ligue 1 n'a rien d'un fleuve tranquille. C'est le prix à payer pour figurer
parmi les meilleurs.