|
![]() ![]() ![]() ![]() Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne
s'est pas prononcée sur l'innocuité des vaccins anti-Covid-19, des laboratoires
pharmaceutiques ont produit et vendu des dizaines de millions de doses. Et,
sans attendre un quelconque avis ou autorisation de sa part, des pays entament
avant la fin de l'année en cours les campagnes de vaccination anti-Covid-19 de
leurs populations, se contentant, chaque pays pour ce qui le concerne, de
quitus émanant d'organismes locaux, à l'enseigne de l'Agence américaine des
médicaments (FDA) qui a autorisé la mise sur le marché du vaccin produit par
Pfizer et BioNTech. A-t-on négligé le facteur «
risque de complication » ou effets secondaires que pourraient provoquer les
vaccins en question, devant la menace du Covid-19 et ses effets dévastateurs,
qui ne sauraient se complaire d'une longue attente avant une homologation de ce
vaccin, qui prend généralement plusieurs mois, voire des années, avant
d'obtenir une autorisation de l'OMS ? De toute évidence, même si on peut juger
qu'il y a manifestement une certaine précipitation, ces pays qui ont choisi
d'entamer les campagnes de vaccination anti-Covid-19 n'ont pas lancé ce procédé
les yeux fermés. On ne connaît pas tout sur ce virus, mais on sait pertinemment
que les dégâts qu'il provoquerait si on le laisse faire encore quelques mois
seraient insurmontables (il a déjà tué 1,3 million de personnes et bloqué la
machine économique). Face à ce péril, aucune hésitation n'est permise, d'autant
que les producteurs des vaccins affirment que leur efficacité dépasse le taux
de 90%, jamais atteint par de précédents vaccins mis sur le marché, qui
atteignaient à peine des taux 60, 70% d'efficacité. Cependant, il reste à ces
pays, qui se sont précipités pour acheter des millions de doses de vaccin
anti-Covid-19 et mettre en place toute la logistique nécessaire pour commencer
les opérations de vaccination, de convaincre leurs citoyens de venir se faire
piquer. Les populations de ces pays, particulièrement riches, se montrent très
réticentes face à ces vaccins, avec une proportion atteignant les 60% contre la
vaccination. D'autres pays, par manque de moyens ou par prudence, observent de
près cette agitation autour du vaccin anti-Covid-19. Parmi eux, l'Algérie qui
veut s'assurer avant de faire le moindre pas que le vaccin en question soit
sans danger sur la santé de la population. Cela veut-il
dire qu'on devrait attendre 6 mois ou plus avant de se décider ? La prudence
voudrait qu'on attende tout ce temps pour voir réellement les effets secondaires
de ce vaccin, qui peuvent apparaître sur les sujets vaccinés jusqu'à une année
ou plus après la vaccination, mais on ne pourrait avoir une telle latitude pour
se fixer un horizon du début de la vaccination. Une indécision rentable ? Sans
se hâter, l'Algérie se maintient quand même dans un starting-block, notamment
au sein de l'initiative Covax, qui regroupe 172 pays,
et qui vise à garantir un accès au vaccin sur une large échelle et sans
distinction de richesse ou de pauvreté, ainsi que des dispositions et
initiatives engagées par ses moyens propres dans d'autres directions pour
acquérir ce vaccin. De toutes les façons, les spécialistes de l'OMS affirment
que pour vacciner les 60% ou 80% de la population et parvenir à une immunité
collective, cela va nécessairement prendre des mois, voire des années, sans
compter les problèmes de logistique et d'adhésion de la population. Rien ne
sert donc de s'agiter outre-mesure ? L'étape actuelle sera, de gré ou par
contrainte, pour l'Algérie et d'autres pays, consacrée à l'observation de ce
qui se passera chez les précurseurs des campagnes de vaccination anti-Covid-19.
|
|