Le ministère de la Santé, l'Association des radiologues privés et des représentants de onze laboratoires d'analyses médicales ont signé, jeudi, un accord portant sur le plafonnement des prix des scanners et des analyses médicales de dépistage du Coronavirus (Covid-19).

Conformément à cet accord, le prix du test par scanner sera de 7.000 DA, alors que les analyses par PCR à 8.800 DA, antigéniques à 3.600 DA et sérologiques à 2.200 DA. L'accord est entré en vigueur le jour de sa signature, et ce pour une durée de 6 mois renouvelables en fonction de la situation épidémiologique.

Le président de l'Association des radiologues privés, Boukhtouche Djamel, a déclaré que le plafonnement des prix de dépistage du virus par scanner s'inscrit dans l'esprit de solidarité nationale en cette circonstance sanitaire difficile que traverse le pays. « Compte tenu des répercussions socioéconomiques de cette pandémie et de la grande importance que revêt le diagnostic par scanner, et à la demande du ministère de la Santé, la majorité des radiologues privés ont décidé de réduire le prix de ce dépistage à 7.000 DA ». De son côté, le représentant des Laboratoires d'analyses médicales, Dr. El Houari Khouri, a indiqué que ces laboratoires « ont consenti davantage d'efforts afin de plafonner les prix des tests de dépistage du virus et de les rendre accessibles à tous les citoyens ». Selon M. Khouri, la porte est ouverte « pour d'autres laboratoires de se joindre à cette initiative ». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), Abderrahmane Benbouzid a, de son côté, salué cette initiative qui s'ajoute « aux efforts de l'Etat visant à faire face à cette pandémie ».

Le ministre a également émis le vœu que d'autres centres et laboratoires se joignent à cette initiative, notamment à la lumière des conditions difficiles dans lesquelles vivent certaines catégories sociales qui leur sont difficiles de faire ces analyses et contrôles médicaux.

Alerte sur une « rupture des réactifs d'analyses médicales »

Par ailleurs, et sur le même registre, le Syndicat algérien des laboratoires d'analyses médicales (SALAM) a rendu public, jeudi, un communiqué dans lequel il est fait état d'un manque de réactifs d'analyses médicales. Le Syndicat évoque une « situation suffocante » qui touche les « paramètres d'urgences ».

« En dépit de la crise sanitaire qui sévit dans le monde et dans notre pays en particulier, les laboratoires d'analyses médicales privés souffrent de la pénurie suffocante des réactifs de laboratoire », affirme le document qui précise que « l'étau se serre, de plus en plus, à une vitesse » telle que cela « a touché les paramètres d'urgences ». Il est rappelé que le syndicat « avait tiré la sonnette d'alarme dans plusieurs communiqués, pour éviter cette situation ». Le SALAM « lance un appel aux autorités compétentes » pour « prendre toutes les dispositions urgentes, afin de faciliter et libérer ces produits de première nécessité, en toute urgence, loin de toutes considérations bureaucratiques » et ce, pour une « bonne prise en charge des malades».