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Démentant l'information
selon laquelle plus de trois cents (300) médicaments sont en rupture de stock,
le directeur général de l'Agence nationale du médicament (ANAM), le Dr Kamel Mansouri, a parlé de «100 produits pharmaceutiques
seulement déclarés indisponibles sur le marché national, selon les chiffres
avancés par le ministère de l'Industrie pharmaceutique», a-t-il
déclaré hier au micro de la Chaîne 3 de la radio nationale.
Parlant d'un «marché très lucratif que celui du médicament pour un montant global de plus de trois milliards de dollars/an», l'invité de la radio a estimé qu'il était «malvenu de parler de rupture selon que l'on parle de princeps ou de médicament générique, qui lui est disponible et que la correction doit s'effectuer au niveau de la prescription du produit par les praticiens de santé», a-t-il dit. Révélant que certains programmes d'importation de médicaments n'ont pas été signés à temps et d'autres non exécutés, le Dr Kamel Mansouri a également mis en cause le circuit de la distribution, pointant un doigt accusateur à l'adresse des distributeurs «qui font dans la spéculation et la vente concomitante, des pratiques avec lesquelles il faudrait rompre», a-t-il martelé. «Un travail mené de concert entre le ministère de l'Industrie pharmaceutique et l'Agence nationale du médicament a permis de prendre des mesures comme le signalement de certains médicaments en rupture, un dossier qui a été traité en priorité à notre niveau», a-t-il dit, ajoutant que «la situation s'est nettement améliorée durant le mois de novembre dernier, en attendant une meilleure régulation du marché dans les prochains mois». Mettant en cause la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19, le DG de l'Agence nationale du médicament a révélé que «le retard accusé dans l'importation des matières premières entrant dans la composition des produits fabriqués localement, sans parler du surenchérissement de certaines matières sur le marché mondial, sont autant de facteurs qui sont derrière la rupture de stock de certains produits en pharmacie», a-t-il indiqué. Autre point important abordé par l'invité de la radio, la mise en place, en janvier 2021, d'un observatoire au niveau du ministère de l'Industrie pharmaceutique, qui «va nous permettre de suivre avec la direction de la veille stratégique toutes les ruptures et, ainsi, avoir une meilleure visibilité sur le marché du médicament, avec une étroite collaboration entre tous les acteurs des médicaments, de l'officine et du fabricant jusqu'à l'importateur et le distributeur», a-t-il souligné. Le directeur de l'ANAM a indiqué à ce titre que «les choses avancent bien et qu'actuellement des réunions se font de façon régulière entre les opérateurs à savoir les fabricants, les distributeurs et les pharmaciens au siège du ministère pour installer l'observatoire». Afin de réguler le marché national, «nous irons ensuite, après l'étape stratégique qui est celle de la création d'un observatoire, vers une plateforme numérique qui va nous permettre d'informatiser les données à l'échelle nationale ; c'est avec cette manière d'agir qu'on pourra identifier les insuffisances», a ajouté le Dr Kamel Mansouri. «Il n'y a aucune visibilité sur le marché du médicament actuellement à cause du manque d'informations qui ne viennent pas vers la centrale», a encore révélé l'invité de la radio. «L'informatisation nous permettra d'avoir une idée globale sur l'existant sur le marché et ça nous permettra aussi d'éviter également les médicaments périmés», a-t-il dit. «Il faut signaler qu'il y a beaucoup de périmés à cause de cette gestion qui date de plus de 40 ans et qui montre des insuffisances. C'est là où on doit s'optimiser afin d'éviter les ruptures et les périmés», explique-t-il. |
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