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Chauffeurs de taxis et transporteurs de voyageurs: Une grève illimitée annoncée pour le 16 décembre

par K. Assia

Après plusieurs démarches entreprises pour faire aboutir leurs revendications, les chauffeurs de taxis et les transporteurs de bus affiliés aux deux syndicats qui sont l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) et l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de la wilaya d'Oran ont décidé d'observer à partir du 16 décembre prochain une grève illimitée, a-t-on appris, hier, auprès de M. Chikh Amar, coordinateur régional de l'UNAT. Un préavis de grève a été déposé avant hier par les représentants de cette coordination syndicale et un délai de 8 jours a été accordée pour la satisfaction des revendications de cette coordination, faute de quoi un mouvement de protestation sera observé par les chauffeurs de taxis et les transporteurs en commun activant dans l'urbain, l'interurbain et l'inter-wilaya, fait-on savoir.

Les signataires du préavis précisent à ce titre que huit points sont mentionnés dans cette plateforme de doléances et s'articulent tout d'abord autour de la reprise du transport inter-wilaya pour les bus des voyageurs et des taxis qui depuis le mois de mars dernier sont frappés par cette mesure d'interdiction due à la pandémie du Covid-19. Ils réclament le gel temporaire de la condition exigée pour bénéficier de l'aide financière octroyée par l'Etat et qui est la mise à jour des professionnels du secteur des transports auprès de la CASNOS. Autrement dit, les syndicats veulent percevoir cette prime du Covid-19 et exigent le gel temporaire de l'obligation de paiement des cotisations à la CASNOS. Toujours dans le cadre des revendications formulées, ils demandent l'annulation de la licence moudjahidine pour l'exploitation des taxis et son remplacement par des licences administratives. Ceci évitera toutes les tracasseries que subit le collectif. Autre point évoqué est celui de la mise en place d'une banque pour le financement et l'accompagnement des opérateurs des transports dans le renouvellement du parc. Il est aussi question d'annuler les sanctions de mise en fourrière immédiate des bus et des taxis pour diverses infractions.

Par ailleurs, les deux syndicats demandent également l'instauration d'une directive qui définit la capacité autorisée des usagers à embarquer telle que mentionnée par la carte grise.

Une autorisation est aussi réclamée pour exercer et se regrouper au sein d'un réseau des transports organisé, notamment pour les bus des voyageurs à l'exemple de l'entreprise ETO. En guise de conclusion, il est aussi demandé l'application des recommandations de la commission technique de l'APC qui, lors d'une sortie effectuée en 2013 en présence des syndicats des transports et des services de la police, avait prévu la réalisation de 40 stations de taxis et la matérialisation des arrêts de bus, chose qui n'a pas été faite et que les opérateurs du secteur attendent toujours.