Sous nos
cieux encombrés, ça revient finalement à quoi de faire de la politique ? A quoi
sert un homme politique ? Pourquoi embrasse-t-on jusque sur les lèvres, pour
certains du landau jusqu'au tombeau, une carrière politique;
à quoi ça sert de pratiquer de la politique, exercer un mandat politique, ou
même apprendre à s'encanailler en politicailleries de haute voltige ? Parce que
faire de la «boulitique» à la manière désopilante de
l'autruche, c'est un peu raboter des urnes piégeuses de voix
détournées, apprendre au peuple des votants à (sur) vivre avec un sourire
jaune, le rire n'étant plus le propre de l'homme politique ! La politique étant
l'art de toujours faire croire aux autres que toutes les « bonnes idées » viennent d'eux, cela reviendrait presque à faire avaler un
œuf pourri à une poule «ménopausée». Et comme l'argent aide à supporter la
pauvreté, la politique, selon le modus operandi
local, est de toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de prendre un
train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais comme rien
n'est plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour chez le
commun des politicards pour penser mordicus qu'on ne peut gagner et dépenser de
l'argent en même temps, d'où le choix difficile à faire entre un candidat... à
quelque chose et sa propre tronche. Un traître est, selon un célèbre esprit
éclairé, un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre.
Par contre, un converti est un homme politique qui quitte son parti pour
s'inscrire au vôtre. Rien que ça ! L'homme politique étant lui-même un miroir
qui ne réfléchit pas avant d'envoyer son image aux autres, la différence
«fatale» entre une dictature et une démocratie est un peu comme choisir entre
«ferme ta gueule» et «cause toujours» ! Un peu comme les jambes, il y en a qui
les utilisent pour marcher et d'autres pour faire leur propre chemin. Et comme
on entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un
terrible passé, il est clair que la ?'raison'' a bien rarement la majorité chez
l'engeance des politicailleurs, tout comme les
corbeaux qui ont bien raison de croasser, encore et toujours !