«Face à un tel adversaire,
quel sera le comportement du RCR qui n'est pas au top ? Les Relizanais
s'en remettront à l'expérience de leur entraîneur Chérif El-Ouazzani
». Ce sont là les lignes parues dans l'une de nos précédentes livraisons. Nous
avons logiquement fait allusion à un pronostic favorable aux Sétifiens qui ont impressionné tout le monde face à l'USMA,
alors que le RCR a été contraint au nul chez lui par le PAC. Les hommes de
Nabil Kouki ont-ils été trop confiants après leur
exploit d'Omar Hamadi ? On est tenté de répondre par
l'affirmative. Or, c'est un tout autre Rapid qu'on a
vu au stade du 8 Mai-1945, avec de l'engagement et une attitude offensive peu
courante sur terrains adverses. Les protégés de Chérif El-Ouazzani
nous ont paru sans complexe et ont fait douter une formation sétifienne, sans doute plus talentueuse sur le plan
intrinsèque, mais qui n'avait rien à voir avec celle de la première journée. Vu
sous un autre angle, il faut reconnaître que les coéquipiers de Hitala ont fait déjouer leurs adversaires, en répondant du
tac au tac aux offensives locales, à tel point que les deux gardiens Khedaïria et Zaïdi ont été
constamment sollicités. Dans leur désir de faire plier les Relizanais,
accrocheurs et en bonne condition physique, les locaux se sont découverts.
C'était le moment pour placer des contres dangereux dont l'un a coûté un carton
rouge direct à Kendouci pour faute dans la surface et
dernier défenseur. Le penalty fut habilement transformé par Hitala.
On s'attendait à une réaction des Sétifiens qui, même
en infériorité numérique, ont sollicité Zaïdi à
maintes reprises et finirent par égaliser grâce à une reprise de la tête de Saïdi. Les deux équipes se sont données à fond, mais le
plus grand mérite revient aux Relizanais sans aucun
complexe. On a comptabilisé huit occasions pour eux alors que les locaux ont en
eu sept. Dans les deux camps, il y a des mécontents à propos de l'arbitrage de Hansal, il est vrai un peu dépassé par l'intensité de ce
duel. Mais ceci n'enlève rien au mérite des Relizanais
qui ont surpris tout le monde par leur combativité et leur faculté à récupérer
de nombreux ballons en défense et au milieu. Hélas, pour eux, il leur a manqué
la finition au bout des mouvements d'approche de la surface du gardien Khedaïria. A la fin de ce débat passionnant, les deux
entraîneurs Kouki et Chérif El-Ouazzani
n'étaient guère satisfaits. On les comprend, car tous deux estimaient que la
victoire leur a filé entre les mains, tout en déplorant la prestation de
l'arbitre. On ne saurait leur donner tort dans la mesure où ce referee a «
oublié » de sanctionner des fautes ainsi que des actes délibérés d'antijeu.
En l'occurrence, Nabil Kouki n'a pas tenu compte de l'avis du coach du PAC, lequel
avait déclaré auparavant que « le RCR sera un adversaire peu maniable ». Au vu des
la prestation fournie face à l'ESS, on peut dire qu'il avait entièrement
raison. Aussi, il y a fort à parier que les deux entraîneurs Kouki et Cherif El-Ouazzani vont
analyser de près ce match et tenteront de rectifier ce qui n'a pas bien
fonctionné samedi. Cependant, le coach du RCR doit s'efforcer d'entretenir
cette belle dynamique qui peut lui valoir de grandes satisfactions. Les Relizanais accueilleront la JS Saoura, un adversaire solide
à l'extérieur, alors que les Sétifiens rendront
visite à l'USMBA. A Sidi Bel-Abbès, tout dépendra du
sort de la qualification ou non des recrues du club de la Mekerra.