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![]() ![]() ![]() ![]() La scolarisation des enfants à besoins spécifiques et
des handicapés est un perpétuel casse-tête pour les parents de la commune de Souani (daïra de Bab El-Assa),
qui multiplient leurs démarches auprès des responsables concernés pour exiger
l'ouverture de classes spéciales au sein des établissements de l'éducation pour
leurs enfants.
Depuis la rentrée, plusieurs requêtes ont été ainsi parfois adressées au wali de Tlemcen, au directeur de l'Education et aux autorités locales de Souani, afin de garantir les meilleures conditions pour cette catégorie sensible d'élèves. Selon une requête (dont une copie nous été transmise) adressée au premier responsable de la wilaya en date du 26 novembre 2020, les parents des enfants handicapés et à besoins spécifiques de la commune de Souani sollicitent l'intervention du chef de l'exécutif de la wilaya, pour exiger « l'application de la loi d'orientation sur l'éducation n° 08-04 du 23 janvier 2008, portant droit à l'éducation et à l'enseignement de tous les enfants algériens, et bien avant la loi 02-09 du 08 mai 2002 relative à la protection des personnes handicapées et leur promotion et de tous les dispositifs ». Dans cette requête, les parents rappellent également « les dispositions prévues dans l'arrêté interministériel du 10 décembre 1998, relatives à l'ouverture de classes spéciales pour les enfants souffrant de handicaps sensoriels légers, malentendants et malvoyants, dans les établissements scolaires relevant du secteur de l'Education nationale et aussi les dispositions de l'arrêté interministériel du 13 mars 2014 fixant les procédures opérationnelles en vue d'ouvrir, d'organiser et de gérer des classes spéciales pour accueillir les enfants handicapés, sourds-muets, ceux souffrant d'un handicap sensoriel total, malentendants, malvoyants et handicapés mentaux légers ». Les parents de Souani argumentent leur revendication en s'appuyant sur une correspondance envoyée le 03 novembre 2020 par le ministère de l'Education nationale aux inspecteurs des trois paliers d'enseignement primaire, moyen et secondaire ainsi que les directeurs des établissements scolaires, pour la prise en charge effective de ces enfants en situation de handicap ou qui présentent des troubles psychiques dans leurs établissements scolaires où ils doivent bénéficier d'une intégration partielle ou totale. Pour résumer la situation de ces enfants sensibles et atteints de troubles des fonctions cognitives ou mentales ou de troubles envahissants du développement, M. Chakib Boutaïb, parent d'un élève handicapé de Souani, soulignera que « les enfants handicapés de la commune de Souani et de plusieurs autres localités sont marginalisés sur le plan éducatif ! Ils ne bénéficient d'aucune scolarité digne de ce nom pour pouvoir suivre, par exemple, leur scolarité dans une classe spéciale d'école primaire, de collège ou de lycée. Nos enfants suivent des cours avec l'ensemble des autres élèves dans les établissements scolaires sans aucun mode de scolarité adapté à leur état de santé ni aucune prise en charge individuelle. Certains de nos enfants ont des problèmes médicaux et ne bénéficient d'aucune assistance pédagogique spéciale ou complémentaire. C'est pour cela que nous nous battons pour que des classes spéciales soient ouvertes au niveau des établissements scolaires, pour regrouper tous ces enfants en difficulté et faciliter leur prise en charge par les enseignants et l'administration de ces établissements scolaires. C'est la seule manière pour que enfants puissent être orientés dans une classe spéciale en école, en collège ou en lycée. Outre, leur prise en charge de scolarisation, de soins et de rééducation, ils pourront bénéficier de tous les bienfaits de ce dispositif à effectif réduit dans lequel sont regroupés des élèves en situation de handicap ayant des besoins éducatifs spécifiques ». |
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