Des dizaines de mal-logés
du quartier Derb sont sortis, hier, dans la rue pour
exprimer leur mécontentement et réclamer des logements. Ces oubliés du
relogement principalement des femmes et des enfants ont carrément fermé à la
circulation le carrefour au niveau du boulevard Maâta
ce qui a contraint les automobilistes à faire tout un détour pour rallier le
quartier de M'dina Jedida et le boulevard de l'ANP.
Selon l'une des contestataires, on apprend que la situation ne cesse de se
dégrader et les familles habitant dans des immeubles vétustes et en ruine
appréhendent le pire notamment en cette saison de pluies. « Hier, nous n'avons
pas dormi par crainte qu'un mur ou un plafond s'effondre », s'exprime une mère
de famille. A vrai dire, la peur était palpable chez les habitants du vieux
bâti. Les contestataires réclament des logements et disent avoir tout entrepris
auprès des autorités locales. « Nous avons des rapports des services de la
protection civile qui attestent que ces bâtisses menacent ruine et représentent
un danger pour leurs occupants », ajoutent d'autres. En appelant, hier, le wali
d'Oran pour se pencher sur leur cas, ils exigent que la commission de daïra
chargée du logement se rende sur les lieux et voie de visu dans quelles
conditions vivent ces oubliés du relogement, indique-t-on. Ils signalent
également que plusieurs effondrements partiels se sont produits ces derniers
jours mettant ainsi en danger la vie de ces sinistrés. Par ailleurs et pour
parer à toute éventualité, un important dispositif de police a été déployé sur
les lieux. Quelques instants, la foule s'est dispersée et la circulation a été
rouverte dans l'axe qui mène vers le boulevard de l'ANP. A vrai dire, plusieurs
mouvements similaires ont été observés ces derniers mois par les familles de Derb. Celles-ci ont toujours réclamé l'aide des autorités
locales pour l'obtention d'un logement social et mettre ainsi un terme à leur
calvaire qui perdure depuis des années.