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Tiaret: Les escaliers de la ville, un danger pour les usagers

par El-Houari Dilmi

Retapés à la va-vite il y a quelque temps, les escaliers de la ville de Tiaret retombent en ruine. En effet, considérés comme de véritables armoiries de la ville, si l'histoire de l'antique Tihert peut être racontée à travers ses escaliers, pratiquement tous sont dans un piteux état, surtout ceux dits de «Droj Ba Salem», «Drodj El Hedid», «Droj Rocca », «Droj Medersa», ou encore les escaliers de la vieille mosquée surplombant la «Place des Martyrs». Constituant un danger permanent pour les nombreux usagers qui les empruntent quotidiennement, ils sont devenus de véritables coupe-gorges. En effet, une femme d'un certain âge a eu la jambe brisée quand elle a glissé sur une marche en descendant ces escaliers dévalant de la Rue Emir Abdelkader jusque sur la Place de la Medersa, a-t-on constaté sur place samedi en milieu de journée.

En vérité, tous les escaliers de la ville, des espaces mythiques chargés d'histoire et mémoire vivante pour les Tiarétiens, sont dans un état des plus délabrés. Des mythiques «Drodj Dhalma» jusqu'au «Drodj Ba Salem» en passant par «Drodj Medersa», «Drodj Rocca», «Drodj Casino», «Drodj Sidi Khaled» ou encore «Drodj Bata», ces véritables monuments, datant pour la plupart de l'époque coloniale et qui ont tous une histoire liée à des personnages ayant marqué la cité et la révolution algérienne, tombent en ruine avec des trous béants, véritable piège pour les usagers, et des détritus abandonnés sur place. «Ces escaliers ont besoin d'une réhabilitation des plus urgentes», alerte Abdelkader, un enseignant à la retraite, «surtout qu'on a su que plus de 350 milliards de centimes ont été dégagés pour des projets d'amélioration urbaine dans la ville de Tiaret ; alors pourquoi tous ces escaliers, chers au cœur des Tiarétiens n'ont pas été intégrés dans ces travaux de réhabilitation ?», s'interroge-t-il.