
La nouvelle est tombée tel
couperet. Le président du RC Relizane, Mohamed Hamri, a été condamné avant-hier à une année de prison
ferme et une amende de 100 millions de centimes par le tribunal d'Oued Rhiou. Le président du Rapid, qui
est un promoteur immobilier, a été accusé d'escroquerie après avoir exigé une
avance d'argent à une trentaine bénéficiaires à la
commune d'El-Hmadna avant même l'entame du projet.
Ces derniers ont déposé plainte et la justice n'a pas tardé à donner son
verdict. Coup dur pour le Rapid de Relizane à quelques jours seulement de l'entame du
championnat où le RCR est appelé à accueillir le Paradou AC dans le cadre de la
première journée. Comme un malheur ne vient jamais seul, le stade Zouggari Tahar, en plein travaux de réaménagement des
vestiaires, n'a pas été homologué par la commission compétente qui s'est
déplacée dernièrement à Relizane. Un vrai casse-tête
pour le coach Cherif El Ouazzani, qui ne pourrait
également pas bénéficier de ses nouveaux joueurs qui n'ont pas été encore
qualifiés pour une question de dettes non payées à d'anciens joueurs ayant
saisi la CNRL. Devant cet état de fait, le club de la Mina risque de recevoir
le PAC en dehors de Relizane, selon nos sources.
Mais, cela reste à confirmer. Plus grave encore, c'est l'incarcération du
président Mohamed Hamri qui reste d'être
préjudiciable quand on sait qu'il était le seul bailleur de fonds et aussi le
seul décideur en l'absence d'autres interlocuteurs. La SSPA/RCR et son conseil
d'administration n'ont existé que sur le papier. Qui prendra la responsabilité
de s'acquitter des dettes pour lever l'interdiction de recrutement et qualifier
les nouvelles recrues ? Pourquoi a-t-on attendu toute cette période pour
entamer les travaux à quelques journées seulement du début de championnat ?
Cela peut se répercuter
négativement sur le moral des joueurs qui ignorent le lieu de domiciliation
puisque le stade Zouggari où ils ont leurs repères
n'est pas disponible, du moins pour le moment. C'est l'indécision qui plane au
grand dam des supporters du Rapid qui ne savent pas à
quel saint se vouer. Il faut dire que Cherif El Ouazzani
ne s'attendait guère à ce cumul d'imprévus qui, c'est sûr, entravera la bonne
marche du club. Les autorités locales sont interpellées pour trouver une issue
à cette crise. Mais, il fallait s'attendre dans la mesure où le club, ou plutôt
la SSPA, a été géré dans la médiocrité et en l'absence des moindres conditions
du professionnalisme. Tout le monde est complice sinon comment la pelouse du
stade Zouggari n'a pas été changée depuis belle
lurette au moment où d'autres stades ont bénéficié de ce privilège ? Comme quoi
ce qui est valable là-bas ne l'est pas ici. Le scénario de 2016 se profile à
l'horizon et les fans du Rapid croisent déjà les
doigts.