Il s'agit de près de 34 hectares représentant 109
lots qui ont été récupérés dans le cadre de l'assainissement du fichier
industriel. C'est ce qu'a déclaré récemment le wali de Bouira,
Abdeslam Lakhel Ayat. Une
décision prise dans le cadre de l'assainissement du foncier industriel dont
l'opération avait connu un ralentissement dans son application, pour diverses
raisons justifiées. « Nous avons besoin de vrais investisseurs et non d'escrocs
», a martelé le wali lors de la deuxième session ordinaire de l'APW qui vient
de se tenir. Ainsi, les investisseurs n'ayant pas réalisé leurs projets dans
les délais accordés doivent restituer les assiettes foncières qui leur ont été
concédées pour les octroyer à d'autres potentiels investisseurs créateurs
d'emplois et de richesses et non de sombres spéculateurs. Ce retrait touche
ceux n'ayant pas encore démarré leurs projets dans les zones d'activité et les
zones industrielles, comme au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled qui
est située dans la commune d'Oued El Berdi, à une
vingtaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya et qui est considérée
comme étant la plus importante zone dans la wilaya de Bouira.
Il est à signaler que les zones d'activité et industrielles vivent une
léthargie sans précédent, en raison de la faible teneur des investissements.
Nous saurons également par le wali que l'opération se poursuit afin de
récupérer d'autres terrains fonciers, dont la situation est entre les mains de
la justice qui statuera sur leurs cas. Certainement, des mises en demeure ont
été adressées à d'autres investisseurs qui peinent à réaliser leurs projets
dans les délais, mais affichent une volonté d'y remédier. Autrement, ceux qui
ont pris tout leur temps en marchandant et en spéculant avec les terrains que
leur a concédés l'Etat, ceux-là, verront la confiscation immédiate de leurs
terrains, sous réserve de poursuites judiciaires. Par ailleurs, le wali nous a informé qu'il vient de récupérer également une assiette
foncière d'une superficie de 7.000 m² qui est mitoyenne au siège de la cour et
l'université. Ce lot qui, selon nos informations, appartient en partie à l'APC
et à l'agence foncière était convoité par des promoteurs aux visées peu
scrupuleuses, et servira pour la construction d'un collège, d'autant plus que
la ville de Bouira endure énormément de l'absence de
terrains pour la réalisation de projets d'utilité publique, notamment pour les
structures scolaires.