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L'effet d'annonce de la mise sur le marché de vaccins
anti-Covid-19, qui a créé l'immense espoir d'une victoire sur la crise
sanitaire, a également renforcé, immédiatement, la confiance des marchés
internationaux en une reprise de l'économie mondiale. Les vaccins anti-Covid-19
qui font l'actualité en cette fin d'année 2020, ont dopé le marché pétrolier,
en premier lieu, à cause des prévisions d'un rebond de la demande, renforcée
par un horizon dégagé des incertitudes grâce aux assurances d'une maîtrise de la
situation sanitaire, qui permettrait un retour de l'activité commerciale locale
et internationale à l'ombre de la levée des freins aux moyens de transport.
Voilà pourquoi les espoirs de campagnes de vaccination massives contre le
Covid-19, qui devraient commencer avant la fin de l'année dans certains pays,
sont une bonne nouvelle pour d'autres dont les économies sont fortement liées à
l'exportation des hydrocarbures. Les cours du pétrole ont, en effet, gagné de
nouveau du terrain mardi 24 novembre, avec un baril touchant même un plus haut
depuis huit mois et demi (le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en
janvier gagnait 0,96% par rapport à la clôture de lundi, atteignant 46,50
dollars).
Mais est-ce la seule et unique raison qui a revigoré le marché
pétrolier ? Selon les experts, le rebond enregistré ces
derniers jours est intimement lié à l'effet d'annonce de la campagne de
vaccination massive qui sera lancée avant la fin de l'année en Europe et au
début de l'année 2021 aux Etats-Unis, avant sa généralisation à travers la
planète avec la mise sur le marché d'autres vaccins produits par des
laboratoires russes et chinois, à des prix abordables, toutefois il ne faut pas
ignorer d'autres paramètres qui participent à cette bonne santé du baril de pétrole.
On parle également de la chute des réserves mondiales de pétrole et l'hiver qui
pointe du nez et qui est toujours un facteur de rebond de la demande mondiale.
Aussi, certains observateurs n'excluent pas un lien de la hausse du prix du
baril de pétrole avec la récente frappe des Houthis
du Yémen sur l'usine du géant pétrolier Saudi, Aramco, à Jeddah, qui avait fait
un «grand trou» dans le toit d'un réservoir de pétrole, déclenchant une
explosion et un incendie. En septembre 2019, des attaques similaires contre des
installations d'Aramco dans l'est de l'Arabie
saoudite avaient provoqué d'importants dégâts, réduisant momentanément de
moitié la production de pétrole du pays et donné un accès de fièvre aux cours
du brut, rappelle-t-on dans ce contexte. Sans oublier l'accord Opep et Opep+ sur la réduction de
la production mondiale, qui a permis d'équilibrer l'équation prix-production,
et qui sera certainement renforcé par une reconduction de trois à six mois lors
de la réunion des pays membres de l'Opep le 30
novembre prochain, sous la présidence de l'Algérie. On voit bien, donc, que si
le marché pétrolier est revivifié par le vaccin anti-Covid-19, il n'en demeure
pas moins sensible à la moindre brise qui viendrait des quatre points
cardinaux. Mais, d'une manière globale, le baril de pétrole recouvre peu à peu
sa valeur réelle qui devrait tourner autour des 60 à 70 dollars. Et, les
experts estiment dans ce sens que «bien que la demande mondiale de pétrole soit
encore bien inférieure au niveau de 2019, la voie du prochain rebond est
désormais claire pour tout le monde et les marchés financiers ajustent les prix
en conséquence».