|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Quelle mouche a piqué
l'entraîneur français de l'USMA, François Ciccolini ?
Tout le monde a été surpris par l'attitude du technicien français qui a, contre
toute attente, refusé de se présenter à la cérémonie de remise des médailles et
ce, malgré l'insistance des dirigeants usmistes. La
thèse de la déception de la défaite n'a convaincu personne puisque ce n'est
qu'un match de prestige, loin d'être décisif. Même s'il a été déçu par la
défaite, cela ne devrait pas constituer une raison valable pour ne pas
respecter la cérémonie protocolaire et monter à la tribune pour recevoir sa
médaille. Même le directeur sportif, Antar Yahia, a été étonné par le
comportement de Ciccolini.
Ce dernier a en quelque sorte «trahi» Antar Yahia qui a été derrière sa venue à l'USMA. Devant cette attitude pour le moins bizarre, la réaction de la direction de l'USMA ne s'est pas fait attendre par la tenue d'une réunion d'urgence. La sentence est tombée, le président du Conseil d'administration de la SSPA/USMA, Achour Djelloul, qui s'est dit frustré comme tous les responsables du club d'ailleurs, et indigné par ce comportement, a annoncé le lendemain du match le limogeage de François Ciccolini pour «faute grave» après avoir boycotté la cérémonie protocolaire de remise des médailles. «Ciccolini a fauté, il doit prendre ses responsabilités. Nous avons pris la décision de le limoger», a déclaré Achour pour justifier sa décision. Une décision qui risque d'être préjudiciable et perturber la bonne marche de l'équipe à quelques jours seulement d'un match difficile contre l'ESS dans le cadre de la première journée. Selon une certaine logique, la direction a pris la décision qu'il fallait, d'autant plus que François Ciccolini était sous la menace réelle d'une lourde sanction, en l'occurrence une suspension de six mois assortie d'une amende, comme le stipule le barème de la commission de la discipline. En somme, l'attitude du technicien corse, oubliant qu'il est payé avec l'argent des deniers publics, a été perçue comme un manque de respect aux hautes institutions de l'État, représenté par le Premier ministre et le ministre de la Jeunesse et des Sports, ce qui a poussé la direction à mettre fin à son contrat. Vu sous cet angle, son limogeage devenait inévitable et sans commentaires compte tenu de la gravité de la faute commise. Ainsi, l'aventure de François Ciccolini a pris fin avec l'USMA avant même que ne débute la compétition. Certains observateurs estiment que cet incident émanant d'un technicien professionnel est inexplicable et ajoutent que le comportement du technicien français est un prétexte pour mettre terme à sa collaboration avec le club usmiste. Là, selon une source bien proche du club, il semblerait que le courant ne passait plus avec la direction, mais aussi avec les joueurs en raison de son excès de rigueur. A présent, les responsables de la SSPA/USMA ont chargé Bouziane Benaribi pour assurer l'intérim et préparer l'équipe pour le premier match du championnat face à l'ESS jusqu'à la désignation d'un nouvel entraîneur. Ce qui retient l'attention dans toute cette affaire, c'est le silence du directeur sportif usmiste, car on aurait souhaité avoir l'avis d'Antar Yahia qui est quand même à l'origine de l'engagement de François Ciccolini. |
|