«Une nouvelle loi relative
à la prévention des risques majeurs est en cours de préparation », a indiqué
hier le délégué national aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur, le
Dr. Abdelhamid Afra. En effet, intervenant sur les
ondes de la radio nationale, Abdelhamid Afra a
également indiqué qu'un colloque national est prévu en décembre prochain en
présence d'experts et de spécialistes en gestion des catastrophes naturelles «
afin de préparer la nouvelle mouture d'une loi relative à la prévention des
risques majeurs et risques naturels », a-t-il dit. «
La société civile sera également associée à la préparation de cette nouvelle
loi, en vertu de l'accord « Sendai » pour la réduction des risques de
catastrophes 2015 - 2030 ». Le délégué national aux risques majeurs explique
que la loi datant de 2004 relative à la prévention des risques et catastrophes
naturelles est « dépassée par le temps, avec quatre décrets d'application
seulement promulgués sur les trente prévus par la même loi », a-t-il souligné. Le retard dans la promulgation des décrets
d'application de la loi de 2004 ont été imputés par le Dr. Abdelhamid Afra, à une « absence, dans ladite loi, des parties
précises devant intervenir dans la gestion des risques et catastrophes
naturelles, surtout qu'il s'agit d'une mission intersectorielle impliquant
plusieurs ministères et institutions publiques » a-t-il
relevé. Le délégué national aux risques majeurs a également plaidé pour une
actualisation des concepts présidant à la gestion des catastrophes et risques
naturels en vertu de l'accord de « Sendai », négocié en 2015 au Japon, « qui
insiste sur la nécessité de passer de la gestion des catastrophes à la gestion
maîtrisée des risques liés à ces catastrophes », a-t-il
expliqué. En quinze (15) ans, de 2004 à 2019, l'Etat a dépensé pas moins de 545
milliards de dinars pour la gestion des catastrophes naturelles comme les
tremblements de terre, les inondations ou encore les feux de forêts, a encore
révélé Abdelhamid Afra, ajoutant que « 374 milliards
de dinars, soit 68%, ont été dépensés lors des interventions liées aux
inondations qui ont frappé plusieurs régions du pays ». Le délégué national aux
risques majeurs a, par ailleurs, indiqué que sur instruction du Premier
ministre, une cellule de suivi des feux et incendies de forêts a été installée
« pour une gestion en temps réel de ce risque, l'évaluation des moyens
mobilisés et la manière de mener les opérations liées à ces incendies ». Imputant les derniers incendies de forêts à des « actes
prémédités », l'invité de la radio nationale a estimé que les indemnisations
décidées par l'Etat au profit des victimes, « étaient aussi un facteur pouvant
encourager à la provocation intentionnelle de ces mêmes incendies de forêts ».