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Pour des raisons évidentes,
les deux équipes voulaient remporter cette super coupe et succéder à l'USMBA.
Le CRB a accaparé ce trophée qui lui donnera plus de confiance pour les dures
échéances à venir, surtout en championnat national et en Ligue des champions
d'Afrique. Nous avions écrit il y a quelque temps, qu'en raison de la stabilité
de l'effectif, Frank Dumas allait avoir une tâche plus facile que celles de ses
collègues, et en premier Ciccolini, driver de l'USMA
qui doit reconstruire une équipe autour d'un noyau d'anciens. Le Chabab a affiché samedi soir la solidité qui lui a permis
d'être sacré champion, avec des défenseurs prompts à se replacer pour protéger
leur gardien et se fiant au travail de récupération inlassable des Tariket, Aïboud et Draoui.
C'est évidemment Sayoud qui a apporté sa vision de jeu et ses inspirations dont Koukpo a tiré profit. Ce n'est pas par hasard si ces deux joueurs ont été les buteurs, le premier sur pénalty, le second sur une passe lumineuse que le Béninois a exploité. Malgré ces deux réalisations, on peut dire que les deux gardiens Moussaoui et Guendouz n'ont pas eu beaucoup de travail en première mi-temps à effectuer, l'essentiel du match se déroulant au milieu du terrain, une bataille déjà annoncée bien avant le coup d'envoi. Néanmoins, le CRB n'a pas volé son avantage au marquoir par son jeu plus pragmatique. Alors que les usmistes, très bons techniciens, ont pu surprendre le secteur défensif du Chabab, plus réaliste. Dans le football, on dit que les secondes mi-temps sont celles des entraîneurs. Evidemment, nous ignorons quelles consignes ont donné Dumas et Ciccolini à leurs joueurs. Le CRB a-t-il voulu gérer prudemment du fait des deux buts en sa faveur ? Cette position en retrait dans leur camp la plupart du temps des Belouizdadis était-elle délibérée pour utiliser les contres ? Il est difficile de donner des réponses à ces questions. Toujours est-il que les coéquipiers de Nessakh ont souffert en seconde période, contraints de subir l'ascendant des usmistes au jeu plus offensif. Et ce n'est que justice si l'USMA, au terme d'une action collective, a réduit l'écart par son buteur Mahious. A ce sujet, il était convenu dans le schéma tactique que Mahious soit épaulé par Belkacemi. Or, ce dernier a trop décroché, laissant son coéquipier isolé face au duo Bouchar - Kedad. Le Chabab a passé la seconde mi-temps à subir les assauts des gars de Soustara, plus précis et plus entreprenants. Un indice de cette situation. Il a fallu attendre la 63e minute pour enregistrer la première attaque du CRB dont la sortie de Tariket s'est indiscutablement répercutée sur le jeu des champions d'Algérie. Si on tient compte de la physionomie de la seconde période, l'USMA aurait mérité d'égaliser. Le Chabab a fait preuve de solidité et la présence du Béninois Koupko va régler en partie le problème d'efficacité offensive dont l'équipe a souffert lors du dernier exercice. Il peut aussi compter sur son stratège Souyoud, dont la classe apparaît à chaque action lorsqu'il est sollicité dans de bonnes conditions, comme c'était le cas samedi soir. Mais est-ce suffisant pour bien voyager en Ligue des champions d'Afrique ? Frank Dumas, évidemment heureux de cette victoire, est conscient du travail qui reste à accomplir. De son côté, son collègue Ciccolini, bien que contrarié par l'issue de ce derby, sait qu'il a un effectif de qualité, avec des éléments désireux de jouer les premiers rôles. Cependant, pour concrétiser ce projet, il doit revoir le positionnement de certains joueurs tant en défense qu'en attaque. Produire du beau football c'est bien, mais il faut aussi marquer des buts. Si ces conditions venaient à être réunies, le club pourrait viser haut dans tous les challenges où il est engagé. Pour clore ce commentaire, disons que le niveau global de ce match est prometteur pour les deux formations même si les styles sont différents. Il reste à souhaiter que les autres équipes de l'élite suivent cet exemple. Est-ce trop demander à des clubs de statut professionnel ? Enfin, nous ne passerons pas sous silence l'attitude bizarre du gardien du CRB Moussaoui, un habitué des « blessures » simulées. Cela s'appelle de l'anti-jeu et ça devait être sanctionné par l'arbitre Gamouh, irréprochable par ailleurs. Puisque ce dernier n'a pas bronché, Moussaoui va continuer ses simulations. C'est anormal et antisportif de la part d'un très bon gardien. |
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