Avoir peur et être inconscient, cela relève plutôt des services de psychiatrie mais malheureusement, c'est une grande partie de la population qui en est atteinte. En effet, depuis le retour en force du Covid19, d'abord en Europe puis chez nous, les discussions ne tournent presqu'autour de cette pandémie qui ne veut pas nous lâcher. De très nombreux citoyens vous disent que la faute incombe au relâchement de la vigilance de la part ... d'eux-mêmes, et estiment que nous devons tous faire preuve de civisme et observer avec rigueur les gestes barrières, censés nous prémunir de la maladie, du moins nous éviter des contaminations directes. Le port du masque étant le premier de ces gestes, les gens n'ont obéi à cette nécessité que par peur de payer 1 million de centimes d'amende, sinon, ils ne l'auraient jamais mis. D'ailleurs la plupart le porte en-dessous du menton, juste pour dire qu'ils en portent. Dans les institutions ou en-dehors, c'est la débandade. Avant-hier jeudi, les retraités qui voulaient retirer leurs pensions constituaient une chaîne de près de 100 m devant les bureaux de poste, collés les uns aux autres ou groupés. Il a fallu l'intervention des policiers pour faire respecter une distanciation physique aléatoire, avec en sus un regard dédaigneux envers celui qui se bat pour leur faire éviter la maladie. Au marché, il vaut mieux choisir les heures creuses, entre 13h et 16h pour faire ses courses sans risquer d'être pris en sandwich des 4 côtés par des hommes, des jeunes et même des femmes qui se pressent devant les marchands sans se soucier d'aucune précaution. Au café, même si l'obligation d'enlever les chaises et les tables est respectée (attention à l'amende et à la fermeture), les clients consomment leurs boissons sur place, en groupe, certains échangeant même le gobelet de café, refroidi et insipide d'ailleurs. Nous pouvons écrire des centaines de pages sur ces comportements irresponsables d'adultes qui, en discutant, se lamentent et se demandent pourquoi il y a tant de contaminations au Covid19 ! Les services de sécurité (police et gendarmerie) passent de longues heures à essayer de faire entendre raison à leurs concitoyens en utilisant des haut-parleurs pour les inciter à ne pas trop sortir de chez eux, à ne pas se réunir, à porter une bavette, mais nombreux sont ceux ne les écoutent même pas ou qui haussent les épaules.

Les hôpitaux en surcharge

Les hôpitaux sont en surcharge et n'arrivent plus à répondre à la demande, ce qui a poussé les autorités concernées à rechercher des palliatifs en ouvrant des services dans les polycliniques, ce qui va certainement augmenter le risque de contamination car ces structures de proximité accueillent un nombre incalculable de personnes malades et il sera difficile d'y faire régner une discipline sanitaire.