Dernièrement,
grâce à un «lanceur d'alerte», une vidéo a montré la «destruction» à mains nues
puis à coups de «masse», par un employé communal, d'un banc public sur les
hauteurs d'Alger..., un trottoir pourvu de plusieurs bancs servant la plupart
du temps aux vieillards, aux malades, femmes ou hommes, à faire une halte et à
reprendre leur souffle. Bien sûr, il arrivait, le soir venu et par beau temps,
que quelques retraités ou des jeunes s'y rencontrassent pour «tailler une
bavette». Quoi de plus normal, les lieux de rencontres gratuits et non bruyants
se faisant, avec la pandémie, rares. Bien sûr, il y a la Covid-19 ainsi que les
instructions gouvernementales recommandant encore plus de fermeté en ce qui
concerne le respect des gestes barrières. Mais, il semble bien que chacun y
soit allé et y va encore de sa propre lecture et encore plus de son
interprétation. Hélas, d'interprétations, il y en a plusieurs : celle la plus
sérieuse, respectueuse du bien public (et de ses bancs), donc avec une action
organisée, cherchant à préserver les matériaux (qui ont coûté pas mal d'efforts
et d'argent : 10 à 20 millions de cts ? moins ou plus, au prix actuel du bois
?). Celle la plus loufoque qui consiste à croire et à faire croire que les
vieillards ont surtout besoin d'exercice et de marche pour bien s'entretenir
physiquement.
Celle la
plus égoïste et la plus cynique, enterrant déjà les vieux (car, paraît-il les
moins résistants au virus) et les retraités (car cela soulagerait fortement les
caisses de retraite). Enfin, celle la plus ?je-men-foutiste',
la plus probable pour moi, conjuguant la «haine de l'autre», de tous les autres
(soi-même y compris) et la «haine du beylik» sous couvert de haine du «système»
où chacun fait ce qui lui plaît de faire, en respectant ses propres pulsions
surtout celles du moment. Hélas, ce ne sont pas là des incidents mineurs
n'ayant lieu que de temps à autre. Hélas, au côté de la petite «tchippa» et la grande corruption, ces autres virus, ils
sont devenus légion aussi bien au sein de l'administration et des entreprises
publiques qu'à l'extérieur. Des incidents «énervants» entraînant des réactions
«énervées» des décideurs surtout par le biais de textes et de règlements,
d'instructions et de directives, d'injonctions et parfois de menaces toutes
évidemment sans effets immédiats et directs, la sanction prévue rapidement
diluée, la plupart du temps, dans l'atmosphère de «tolérance 100» et la crainte
des «masses» ou des «groupes» devenus, avec le temps et l'expérience, des
experts en «chantage» social. Pour ma part, tout en sachant que seuls une bonne
organisation, le dialogue et l'effort pédagogique, menés par des décideurs
(élus ou désignés) -fermes mais pas dictatoriaux, compétents certes mais aussi
capables de «manager» les hommes les plus retors et les situations les plus
compliquées- sont payants, il faut seulement revenir à la stricte et rapide
application des textes réglementaires originels (car il en existe et il y en a
beaucoup, très clairs, mais «oubliés»). Et arrêter la fuite en avant en
«pondant» un texte encore plus dur, encore plus compliqué par ses innombrables
détails, chaque fois qu'un problème surgit. Il y a, aussi, une info'
institutionnelle rapide, complète et transparente. Par exemple, pour l'instant,
on aimerait seulement savoir ce qu'il y a eu comme suite disciplinaire ou
judiciaire, contre les «coupables», à «l'affaire du banc public» non «démonté
de façon convenable» tel qu'il était prescrit par la wilaya sur les hauteurs
d'Alger. A moins
que «khalli bark» !