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Oran :
Attribution prochaine de 1.500 logements dans la daïra de Aïn El Turck: Plus de 10.000 demandes déposées par des mal-logés
par R. Boutlelis ![]() Plus
de 10.000 demandes de logement sont déposées au niveau des quatre communes que
coiffe la daïra de Aïn El Turck,
a-t-on appris hier de sources proches de la daïra. Ces demandes sont réparties
entre les communes de Aïn El
Turck, Mers El Kebir, Bousfer et El Ançor. Selon nos
sources, il s'agit en grande partie des habitants des bidonvilles et des
familles sinistrées recasées dans des centres appartenant aux communes.
L'insignifiante offre de quotas de logements sociaux par rapport à la forte
demande a grandement contribué, en toute vraisemblance, à l'avancée effrénée de
la bidonvilisation dans la contrée côtière d'Aïn El Turck. En effet, selon une source proche de ce dossier, des
projets en phase de réalisation d'un total de près de 1.500 logements sociaux
dans la daïra d'Aïn El Turck
ne pourront certainement pas répondre à plus de 10.000 demandes déposées dans
cette contrée, qui est confrontée à une démographie galopante et où est
répertoriée une multitude de bidonvilles. Les constructions illicites dont le
nombre flirte avec les 15.000, qui ne cessent de foisonner au fil des jours à
une folle cadence, sur le domaine forestier, domanial ou encore sur les plages,
ne sont finalement que le fruit d'une gestion inappropriée, dépourvue
d'expérience et entachée de complaisance, qui a entravé ces dernières années la
bonne marche du travail dans ce secteur névralgique. Le phénomène de la
bidonvilisation n'a, de ce fait, épargné aucun espace dans cette prestigieuse
contrée côtière, qui a beaucoup perdu de son aura d'antan et qui, ironie du
sort, a été choisie comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens
qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021. «C'est une zone touristique qui
aurait dû être gérée par des professionnels, jouissant d'une certaine
expérience dans le domaine du balnéaire. Malheureusement aujourd'hui, c'est
difficile, voire impossible, de redorer le blason de cette contrée, qui
méritait beaucoup mieux et qui aurait pu contribuer à travers une gestion
adéquate à cette zone à promouvoir le secteur du tourisme, l'un des poumons
économiques du pays», a commenté un topographe à la retraite, ancien habitant
du village de Cap Falcon, abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran. Selon le
constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, presque toutes les
plages de cette prestigieuse côte, qui jadis faisait pâlir de jalousie les
gérants des stations balnéaires du Vieux continent, ont été lamentablement
défigurées par les hideuses masures construites illicitement avec du parpaing
et de la tôle ondulée. De St Roch jusqu'à Bousfer-Plage,
aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus
émouvoir quiconque, serait même devenue une activité commerciale comme tant
d'autres gérée par des réseaux bien organisés, vantant le bénéfice de la
complaisance. A ce titre, les bidonvilles érigés ça et la
ne cessent de grossir au fil des mois. A ce titre, plus d'une trentaine de
nouvelles constructions ont été recensées ces derniers jours au niveau de la
localité de St Germain. Des riverains, abordés par Le Quotidien d'Oran, sur la
plage de la localité de St Germain, ont fait remarquer que « nous dénonçons
régulièrement les contrevenants ». D'autres interlocuteurs du village côtier de
Cap Falcon et la localité de Coralès ont déploré, en
plus de la saleté ambiante de cette prestigieuse côte et l'obstruction des
accès aux plages, ce qu'ils « ont qualifié de la bidonvilisation des plages
dans leur lieu de résidence ». Nos interlocuteurs ont été unanimes à
revendiquer l'intervention du chef de l'exécutif de la wilaya d'Oran pour
démêler cet écheveau. Une situation loin d'être enviable d'une contrée, qui
tombe en décrépitude comme une peau de chagrin dans l'indifférence la plus
totale.
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