A deux reprises, la JSK vient
de s'incliner face au PAC, ce qui suscité des éloges des observateurs et des
techniciens. Celles adressées par l'entraîneur du MCA aux Académiciens sont
amplement justifiées. Neghiz avait mis l'accent sur
le jeu collectif de l'équipe du PAC, « qui pose beaucoup de problèmes à ses
adversaires, car ses joueurs se connaissent depuis très longtemps, puisqu'ils
ont eu une formation académique ». Après les départs du gardien Moussaoui et du défenseur central Bouchina,
respectivement vers le CRB et l'USMA, des appréhensions sont apparues dans
l'entourage de l'équipe. C'est mal connaître ce club pas comme les autres,
puisque sa réputation a dépassé nos frontières, de grands médias étrangers
s'étant penchés sur le cas d'un club créé il y a peu d'années et donc sans
expérience ni palmarès. Cependant, depuis quelques saisons, ces « vides »
commencent à se combler, puisque les Pacistes ont
effectué un bon parcours en coupe de la CAF, ayant atteint la seconde phase. Il
y a désormais un « label PAC » dont ses initiateurs sont fiers. Dans ce tournoi
Smail Khabatou, on a donc
revu cette formation au jeu collectif rationnel qui fait la joie des puristes.
Mais le nouvel entraîneur Hakim Malek est conscient des manques de son équipe,
c'est-à-dire l'efficacité en attaque pour couronner les mouvements au départ
prometteurs. C'est précisément l'un des aspects qui a coûté sa place à
l'entraîneur portugais Fransisco Chalo
la saison écoulée. Le responsable technique actuel est certes satisfait mais il
est conscient de cette lacune. « On a montré quelque chose de cohérent. On a
créé des situations même si elles n'ont pas été finies. C'est de bon augure. Il
reste du travail devant nous, surtout le mental car, quand tu joues contre le
MCA ou le JSK, tu n'as pas le droit de rester spectateur. Nous sommes sur le
bon chemin ». Effectivement, un match de classement d'un tournoi, par
définition, n'est pas important, sauf ceux qui sont atteints par le virus de la
« championnite. » Or, cette « petite » finale a
confirmé les dispositions actuelles des équipes participantes. Le meilleur
éloge pour les Académiciens est venu de la bouche du coach de la JSK: «On a joué contre une équipe bien organisée qui
pratique du beau football et dont les joueurs sont forts techniquement». Il
reste aux coéquipiers de Benbouali à justifier ces
compliments. Ils ont les capacités pour cela. Il est temps que le Paradou
traduise son potentiel par des résultats.