Les affaires liées au trafic et commerce illicite de
drogues et médicaments hallucinogènes se sont multipliées, ces derniers temps.
Les rapports établis par les services de police font état de quantités saisies
de plus en plus importantes. Ce ne sont plus de simples petits dealers arrêtés
avec quelques plaquettes de psychotropes, mais de véritables bandes de
trafiquants organisés dans des réseaux transnationaux, agissant tout au long de
la bande frontalière, là où les passeurs s'occupent de l'acheminement des
stupéfiants, notamment les psychotropes, pour les faire introduire sur le
territoire national, avant de les écouler dans les cités, auprès des jeunes,
frange de la population la plus exposée. Le bilan des saisies effectuées
indique une hausse, en quantité, mais le plus inquiétant, ce sont des variétés
des médicaments dangereux qui sont récupérés par les forces de police. La
police lance l'alerte quand la drogue est saisie à proximité de certains établissements
de l'Education ou de la Formation. Autre phénomène, l'implication de la gent
féminine dans ce trafic, de mineurs utilisés dans la vente et l'écoulement dans
les quartiers. Au vu de sa position géographique de wilaya frontalière, Tébessa
devient directement exposée à la contrebande, en particulier celle liée à la
drogue. Les unités d'intervention des différents services de sécurité (police,
gendarmerie, douanes) font de la lutte contre le trafic de stupéfiants, une des
priorités de leurs missions. Outre le volet répressif la police opère aussi un
travail de sensibilisation, destiné en premier à protéger les catégories
juvéniles, à travers des sorties dans les établissements scolaires, des
conférences dispensées par des spécialistes et des psychologues. Un travail
incessant qui fait appel également à la vigilance et la coopération de toute la
société, car ça va de sa sécurité et son bien-être.