La direction de la Société algérienne de distribution
de l'électricité et de gaz (SADEG), qui avait auparavant décidé de mettre en
veilleuse toute opération de suspension de fourniture d'électricité et de gaz à
cause de la pandémie de Covid, a décidé de récupérer
ses créances qui ont atteint ces derniers temps un seuil critique qui pourrait
mettre à genoux, à long ou à moyen terme, la société. Pour la
direction de la distribution d'El-Bayadh, le montant
des créances détenues auprès de sa clientèle s'élève actuellement à 128
milliards de centimes dont plus de 59 % revient au secteur public notamment des
collectivités locales désargentées, les administrations et une clientèle
résidant dans des régions profondément enclavées et difficilement accessibles
de la zone éparse qui rechignent à régulariser leurs factures de consommation
contraignant la direction à reporter à plus tard les coupures de fourniture
d'énergie électrique et de gaz à des dates ultérieures. Ce manque à
gagner, en constante hausse pour la DDE d'El-Bayadh,
se répercute négativement sur sa trésorerie et entrave la concrétisation de
nombreux projets et programme d'extension prioritaires des deux réseaux
d'électricité et de gaz à travers l?ensemble du territoire de la wilaya,
notamment en cette période où la primauté est accordée aux zones d'ombre
défavorisées. Pas moins de quatre brigades de recouvrement sont d'ores et déjà
à pied d'œuvre, arpentant les centres urbains, les petites et moyennes
agglomérations ainsi que la multitude de hameaux de la zone éparse dans tous
les sens avec parfois au bout du chemin un lot de surprises face à des
habitations isolées et désertées par leurs propriétaires respectifs, des
semi-sédentaires en perpétuel mouvement en quête de terrains de parcours.