Le juge d'instruction du tribunal de Bouira vient d'examiner le cas des 9 jeunes émeutiers qui
ont été arrêtés par les services de sécurité de Bouira.
Deux jeunes (M.L. et S.Z.) ont été placés en détention provisoire et 7 autres
ont été relâchés. Selon le comité de défense composé d'avocats bénévoles, des
accusations ont été portées contre les détenus, notamment, l'agression violente
contre une force publique, l'atteinte aux biens d'autrui et incitation à
attroupement illicite. Il faut rappeler qu'au cours des événements qui ont
précédé le référendum constitutionnel, des émeutes avaient éclaté dans les
communes de Haïzer et Bechloul
qui furent les théâtres d'affrontements entre les forces de l'ordre et les
jeunes manifestants. Les centres de vote fermés et les urnes saccagées, tandis
que des jeunes en colère se sont pris aux policiers. C'est ainsi que les
policiers ont procédé à l'arrestation de certains émeutiers. La population de
la commune de Haïzer exprimait sa solidarité envers
ces détenus en décrétant une grève générale. Des militants du Hirak, et des partis politiques, notamment le RCD et de la
mouvance démocratique, ont exprimé leur demande de libération des détenus.
Nous saurons
également que le groupe RCD de l'APW de Bouira ont
saisi par lettre le P/APW pour demander au nom du groupe RCD, une session
extraordinaire, afin de se pencher sur le cas des détenus. Par ailleurs, le
sort des émeutiers, sera connu le 10 novembre prochain.