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L'Autorité de régulation de l'audiovisuel
(ARAV) s'attelle à élaborer un protocole d'action avec les médias audiovisuels
pour définir les normes des couvertures médiatiques des affaires d'enlèvement,
a annoncé, jeudi à Alger, un responsable de l'ARAV.
Le représentant de l'ARAV à la réunion de la commission des Affaires juridiques et administratives et des libertés de l'APN, consacrée au débat du projet de loi sur la protection contre les crimes d'enlèvement, M. Ammar Bendjada a affirmé que l'instance était en phase de préparer un protocole d'action avec les médias audiovisuels pour «définir les normes et procédures à suivre dans la couverture médiatique des affaires d'enlèvement». Le protocole insiste sur le rôle du procureur de la République à fournir aux journalistes les informations liées aux affaires d'enlèvement, à travers la tenue de conférences de presse, ce dernier étant «le seul habilité à fournir des informations sur les affaires d'enlèvement», ce qui permettra «d'éviter toute entrave au déroulement de l'enquête ou des investigations», ajoute l'intervenant. L'intervenant a préconisé de «réguler» l'utilisation de photographies lors de la couverture médiatique des crimes d'enlèvement, soulignant l'impératif de «placer la sécurité de la victime d'enlèvement au-dessus de tout autre considération et intérêt». Il a également insisté sur l'importance d'assurer aux journalistes une «formation spécialisée» en matière de couverture médiatique des affaires d'enlèvement. Cependant, M. Bendjada a reconnu «la difficulté de contrôler les informations liées aux crimes d'enlèvement relayées via les réseaux sociaux, ce qui a amené l'Autorité à travailler en coordination avec le ministère de la Communication afin de lui permettre (ARAV) d'élargir ses prérogatives en matière de contrôle, une démarche qu'il a qualifiée de «grand défi exigeant la conjugaison de tous les efforts pour le relever». Lors de cette réunion présidée par Abdelhamid Si Afif, les membres de la commission ont été unanimes à souligner le rôle «clé» des médias dans la prévention contre les crimes d'enlèvement, reconnaissant, néanmoins, qu'il s'agit d'une «arme à double tranchant». «La communauté médiatique est également appelée à s'acquitter de son rôle selon des critères bien définis», a-t-il soutenu. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, avait affirmé, mardi, lors de la présentation du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement d'enfants devant la commission des Affaires juridiques de l'APN, que ledit texte prévoyait des peines durcies allant de la perpétuité à la peine capitale. M. Zeghmati a fait avoir que le projet de loi stipule que l'Etat se charge de la mise en place d'une stratégie nationale de prévention contre le crime d'enlèvement et de stratégies locales formulées et mises en œuvres par les organismes publics avec la participation de la société civile. |
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