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Le porte-parole du Conseil national
autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (CNAPEST),
Messaoud Boudiba, a proposé, hier, l'ouverture de
nouveaux postes budgétaires pour pallier les problèmes des heures
supplémentaires et du manque d'enseignants.
Pour le syndicaliste, qui était hier ?l'Invité de la Matinale' émission diffusée par la Chaine 1 de la Radio nationale, «diminuer le volume horaire des cours ou adapter les programmes ne représentent pas des réponses viables aux défis que pose la situation actuelle du secteur de l'Education». Une situation qui exige des pouvoirs publics, a-t-il estimé, «d'élargir le cercle des recrutements», option qu'il considère comme «la seule solution à même de permettre de faire face aux divers problèmes qu'affrontent les établissements scolaires», particulièrement celui de la surcharge des classes. A ce propos, l'invité de la Matinale n'a pas manqué de relativiser l'apport que pourrait apporter le recours aux plates-formes électroniques dans l'Enseignement. Des outils technologiques, a-t-il estimé, «difficiles à mettre en œuvre sur le terrain», et «incapables», donc, selon lui, «de répondre aux objectifs pédagogiques escomptés». Plus encore, M. Boudiba considère que «la continuité même de l'année scolaire en cours, avec les impératifs de sécurité sanitaire et de sérénité qu'exigent le contexte pandémique du Coronavirus, dépendra de la prise en charge, par l'Etat, des préoccupations des établissements scolaires». Déplorant ce qu'il qualifie «d'absence de perspectives dans le secteur» et «manque de moyens matériels et humains», dans un contexte qui exige, pourtant, «la conjugaison des efforts de tous les acteurs, pour veiller à l'application stricte des protocoles sanitaires», le porte-parole du CNAPEST n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude, notamment après que «des cas de Covid aient été enregistrés dans des établissements scolaires». «D'après ce que nous avons constaté, lors de la 1re phase de la rentrée dans le palier du primaire, il y a une absence de la part des autorités locales dans la prise en charge des préoccupations et des besoins des établissements scolaires», a-t-il affirmé avant de noter que «ce sont les personnels des écoles et les parents d'élèves qui ont pris en charge, à eux seuls, la préparation de la rentrée des élèves». Il rappellera à ce propos, que depuis cinq années, «les budgets alloués aux établissements scolaires ont connu des coupes variant entre 60 et 70%, sous prétexte de rationaliser les dépenses», laissant ces mêmes établissements, a-t-il soutenu, «faire face, seuls, à leur sort», avant de souligner, enfin, que la situation financière actuelle des familles algériennes ne leur permet pas de prendre, à leur compte, les dépenses relatives à l'acquisition de moyens de protection et de prévention contre le coronavirus. |
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