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La Journée nationale de la liberté de la presse,
célébrée chaque année le 22 octobre, prend cette année un relief particulier à
la veille du référendum constitutionnel du 1er novembre. Dans ce cadre, le parc
national de Tlemcen a abrité mardi une rencontre en guise de célébration de
cette journée, regroupant l'organisation algérienne de l'environnement et la
citoyenneté, l'association culturelle et du tourisme «El Wissal»,
l'académie nationale de la promotion du mouvement associatif ainsi que l'union
nationale des journalistes algériens de Tlemcen.
Pour mettre l'accent sur les dispositions de la liberté de la presse consacrées dans la nouvelle mouture de la Constitution, le directeur de l'université de Maghnia, le Dr. Naoum Mourad, a animé une communication dans laquelle il a livré un aperçu sur les droits fondamentaux et les libertés publiques qui constituent l'un des axes principaux autour desquels s'articule le projet de révision de la Constitution. Il faut noter que c'est le seul débat organisé à Tlemcen avant le référendum sur la révision de la Constitution, auquel ont pris part de nombreux journalistes de la presse. Tout en procédant à une analyse-rétrospective sur les différentes étapes de révision de la Constitution dans notre pays, l'orateur a procédé à une analyse comparative entre la liberté de la presse et la liberté d'expression. «La liberté de presse représente l'une des principales libertés de l'homme. Elle naît du droit d'expression et de critique dont disposent tous les citoyens. La liberté se fonde de l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. L'article affirme que tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. La liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportuns. La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de la réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui», a-t-il expliqué. Le docteur Naoum a passé ensuite sous la loupe les articles 51, 53 et 54 introduits par le nouveau projet de la Constitution, qui garantissent ces droits et libertés. «Le projet de révision de la Constitution stipule le caractère obligatoire du respect des droits fondamentaux et libertés publiques. Il élargit et enrichit les espaces de liberté du citoyen à la fois par la consécration de nouvelles libertés individuelles et collectives et consolide les droits constitutionnels garantis. L'article 51 stipule que la liberté d'exercice des cultes est garantie. L'article 52 garantit et consacre la liberté d'expression. L'article 53 garantit la promotion de la société et encourage les associations d'utilité publique. Pour ce qui est de la liberté de la presse, qu'elle soit écrite, audiovisuelle ou électronique, elle est garantie dans l'article 54. La liberté de la presse comprend notamment la liberté d'expression et de création des journalistes et des collaborateurs de presse, le droit des journalistes d'accéder aux sources d'information dans le respect de la législation en vigueur, le droit à la protection de leur indépendance et du secret professionnel et le droit de fonder des journaux et toute autre publication sur simple déclaration», a-t-il ajouté. A la fin de cette communication très riche en enseignements, les journalistes présents ont été tour à tour honorés par MM. Cherki Abdeldjil, président de l'organisation algérienne de l'environnement et la citoyenneté, Aoued Boumediene, président de l'association culturelle et du tourisme «El Wissal», et Zeboudj Ahmed, président de l'académie nationale de la promotion du mouvement associatif. |
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