Le
tribunal de Sidi M'hamed a prononcé hier son verdict
dans le procès des manifestants arrêtés le 5 octobre à Alger. Selon le Comité
national pour la libération des détenus (CNLD), sur les 16 concernés, huit ont
été condamnés à 6 mois avec sursis. Il s'agit de : «Lounes
Dali, Hamza Ben Ghouba, Hicham Atlaoui,
Menouar Ouazene, Bennouna
Mustapha Abdeldjabbar, Zohir
Achouche, Hakim Mouhoubi et
Mounir Ferragh», accusés dans le cadre du «1er
dossier» pour les chefs d'inculpation «d'attroupement non armé, incitation aux
troubles de l'ordre public». Ces accusés ont quitté la prison hier. La «relaxe»
a été prononcée en faveur des «personnes non détenues : Seddik
Touaoula, Tarek Hamoudi,
Kamel Merouani, Fatehi Diyaoui, Amine Ougour, Merouani Oualouche, Bilal Kebir, Nasredine Behram, Mohamed El Hadi Kab»,
selon la page Facebook du CNLD. A été également condamné à «1 an dont 6 mois
avec sursis», le détenu «Mohamed Amine Belmokhtar (2e
dossier : atteinte à la personne du président de la République)», précise le
CNLD. Le Comité rappelle que dans cette affaire, «le procureur avait requis 1
an de prison ferme pour les 18 accusés, 100.000 DA d'amende pour les personnes
détenues et 50.000 DA pour les autres non détenus». «Pour rappel, le procès des
manifestants arrêtés le 5 octobre à Alger a été renvoyé (comparution immédiate)
à l'audience du 14 octobre 2020», ajoute le CNLD qui précise que dans le cas du
détenu Mohamed Amine Belmokhtar, «le procureur avait
requis 3 ans de prison ferme et une amende de 500.000 DA». Par ailleurs, le
CNLD informe qu'au tribunal d'El Bayadh, «le parquet
a requis (hier) 500.000 DA d'amende à l'encontre de : Ahmed Hicham Ghandi, Abdellah Guermit, Abidine Moulahoum, Djamel
Bouras», pour «outrage à corps constitués». Le verdict est attendu pour le 28
octobre prochain. Egalement renvoyé à la même date, «le procès de Salim Rahal», alors que le verdict a été prononcé hier dans le
«procès en appel de l'ex-détenu Khalil Rahal et 6
autres activistes» qui ont été condamnés à «6 mois de prison avec sursis». «Ils
sont accusés de «manipuler et encourager les électeurs à boycotter les
élections en utilisant des rumeurs»», lit-on dans une autre publication du
CNLD. A Mascara, «le parquet a requis 2 mois de prison ferme à l'encontre de
Ali Djamel Toubal, Salah Zemouri
et Madani Benfetta» pour «diffamation». «Le verdict
est prévu pour le 4 novembre prochain». Toujours à Mascara, au tribunal de Mohammadia, «le procès de Mahmoud Boussaïd»
a été renvoyé hier «à l'audience du 2 décembre prochain». Selon le CNLD, le
renvoi a été prononcé «pour cause d'absence des plaignants». «Mahmoud Boussaïd est accusé de diffamation.
Une
plainte a été déposée contre lui par l'équipe de campagne électorale
d'Abdelmadjid Tebboune lors des élections
présidentielles du 12 décembre 2019», ajoute la même source. A la cour de
Biskra, «le parquet a requis, lors du procès en appel, la confirmation du
verdict prononcé en première instance, à l'encontre des 14 manifestants arrêtés
vendredi 21 août dernier». Le verdict est pour le 28 octobre prochain, affirme
la page Facebook du CNLD.